(Agence Ecofin) - Le conseil de la monnaie et du crédit qui agit en qualité d’autorité monétaire d’Algérie a décidé de doubler le capital minimum requis pour les banques et les établissements financiers du pays.
Le seuil minimum passera de 10 milliards de dinars algériens (84,5 millions $) à 20 milliards de dinars algériens (169 millions $), tandis que le capital requis pour les établissements financiers passera de 3,5 milliards de DA (29,5 millions $) à 6,5 milliards de DA (54,9 millions $).
Un délai de deux années a été donné aux banques et établissements financiers algériens pour se conformer à cette exigence réglementaire. Selon Mohamed Loukal, gouverneur de la banque centrale d’Algérie, ce réajustement du capital des institutions financières du pays vise trois objectifs.
Premièrement, « donner à la place bancaire et financière un signal fort en termes de renforcement de son assise financière et de sa stabilité ». Ensuite, conférer aux banques et établissements financiers une « capacité plus conséquente en matière d’intervention dans le financement de l’économie nationale », et enfin réviser la dernière loi sur le seuil minimum exigé aux banques qui date d’une dizaine d’années.
Rappelons que le dernier règlement portant sur l’augmentation du capital des banques algériennes date de décembre 2008.
En dehors de ce pays d’Afrique du Nord, les banques centrales des pays tels que le Ghana et le Nigéria ont récemment demandé à l’ensemble des établissements bancaires et microfinances exerçant sur leurs territoires de revoir à la hausse leur capital minimum.
Chamberline Moko
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