(Agence Ecofin) - Des membres du parti au pouvoir, au Kenya, ont qualifié d'obstiné le ministre des Finances, pour sa nouvelle initiative visant à faire annuler les dispositions de la réforme bancaire de 2015, qui limitent à +4% sur le principal taux de la Banque centrale, les taux applicables par les banques sur les crédits accordés à leurs clients.
Jude Njomo, un des députés kényans qui ont défendu cette réforme bancaire, a déclaré, selon des propos rapportés par Reuters, que cette proposition ne passera pas au parlement. Il accuse le gouvernement d'avoir pris fait et cause pour les banques, contre une initiative dont l'objectif est pourtant de permettre l'accès aux crédits, pour les personnes les moins nanties.
Cette réforme sur le taux applicable aux prêts bancaires divise les opinions au Kenya. Une de ses conséquences est que les banques ont réduit le volume de crédit qu'elles accordent aux acteurs économiques non étatiques et non bancaires, particulièrement pour les plus petites organisations.
Elles estiment que la régulation actuelle ne leur permet pas d'être rémunérées à la juste mesure du risque qu'elles prennent pour prêter à l'économie. Les députés kényans se disent cependant prêts à faire les modifications nécessaires pour rendre la loi compatible aux exigences de la constitution, comme le souhaite la Cour Suprême du pays.
Idriss Linge
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