(Agence Ecofin) - Le marché bancaire ougandais offre une opportunité pour les services de prêts en devises étrangères, peut-on constater d'un ensemble d'indicateurs.
Dans une récente analyse, l'agence de notation américaine Moody's a relevé que la part de ces prêts en devises sur le total des avances faites par les banques à l'économie ougandaise, est en baisse. Elle rappelle par ailleurs, que cette évolution est assez positive pour la solidité du secteur bancaire qui risquait de subir une pression. En effet, la perte de valeur du shilling ougandais a rendu difficile le remboursement des prêts accordés en devises. Ce qui a eu pour effet d'obliger les banques à accroître le niveau des provisions à constituer, en cas de non remboursement.
Cette pression sur les banques locales devrait constituer une opportunité pour des prêteurs internationaux. Les indicateurs de l'économie ougandaise révèlent que le pays a grand besoin des devises étrangères. Dans son dernier rapport de politique monétaire, la banque centrale locale a indiqué que le déficit courant, ou encore la différence négative entre les paiements internationaux effectués et ceux reçus, atteignait l'équivalent de 5% du produit Intérieur Brut.
Cela réduit le niveau des dépôts en devises au sein des banques locales, mais n’efface pas le fait, pour les acteurs économiques dépendant des importations, d'avoir besoin d'accéder aux devises. Pour les banques l'option résolument prise est celle de renforcer leurs fonds propres.
Ce choix des banques est positif selon Moody's. Ses analystes estiment en effet, que chaque dévaluation de la monnaie ougandaise de 10%, réduirait de 9% la capacité des banques faibles à couvrir l'ensemble de leurs actifs qui sont exposés à un risque.
Idriss Linge
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