(Agence Ecofin) - La banque d'investissement américaine JP Morgan a récemment démenti avoir été impliquée dans des actes de corruption en Libye, de l'époque où le pays était dirigé par Mouammar Kadhafi, lynché alors que son pays a été assiégé par une armée internationale et dans des conditions non encore élucidées.
Selon une plainte déposée en avril 2018 par la Libya Investment Authority (LIA), le bras actif du fonds souverain libyen, Bear Stearns, une banque d'investissement américaine, qui a été rachetée par JP Morgan au lendemain de la crise bancaire internationale de 2008, avait effectué des paiements de 6 millions $ à un intermédiaire (Walid al Giahmi, qui a fait pression ou a payé des responsables, pour obtenir un mandat d'arrangement d’un emprunt international de 200 millions $.
Le LIA indique que les premiers paiements ont été effectué par Bear Stearns, mais que par la suite JP Morgan a pris le relais avec des règlements de 2 millions $. Cette dernière dans une déclaration récemment rendu publique, a reconnu que des paiements ont été effectués, mais que cela s'est passé dans les règles, afin de faciliter des prises de contact.
« Bear Stearns n'a ni participé, ni n'était pas au courant d’une quelconque stratégie de fraude et de corruption impliquant la LIA ou M. Giahmi », a déclaré JP Morgan dans un document transmis au tribunal de Londres où elle a été accusée.
L'évolution de l'affaire sera à suivre. Le fonds libyen a déjà lancé deux précédentes procédures judiciaires contres des banques internationales. Celle avec Goldman Sachs a débouché sur un jugement qui lui était défavorable en 2016. La deuxième plainte a débouché sur un arrangement par lequel le groupe français Société Générale a accepté de payer un dédommagement de 1,2 milliard $.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »