(Agence Ecofin) - L'encadrement des taux d'intérêt au Kenya n'a pas empêché Kenya Commercial Bank Group de réaliser une bonne année 2018, a pu constater l'Agence Ecofin, des données publiées sur le Nairobi Securities Exchange. Son résultat net de la période qui est annoncé à 24,4 milliards de shillings kényans (KES) est en hausse de 12% comparé à celui de 2017.
Les indicateurs de performance du groupe sont aussi dans le vert. La capacité du noyau dur de ses fonds propres (capital social+réserves) est passé de 17,1% à 20,5%. Il est actuellement de 12,5 points de pourcentage, au dessus du minimum imposé par la banque centrale du Kenya, qui est de 8%
Aussi la capacité du noyau dur de ses fonds propres à couvrir l'ensemble des actifs qui sont pondérés par le risque (prêts et engagements à des clients autres que les Etats et institutions de garantie) est désormais de 18,1%, au dessus du niveau réglementaire de 10,5%. Enfin, le groupe est de 13 points de pourcentage, au dessus de la norme en matière de liquidité, qui est de 20%.
Son conseil d'administration a décidé de distribuer un dividende total de 3,5 KES pour le compte de l'année 2018. C'est 0,5 KES de plus qu'en 2018.
Après 7 journée consécutives de baisse, l'action du groupe bancaire a signé le 7 mars 2019 sa troisième hausse consécutive. Les investisseurs semblent visiblement ravis de cette performance qui s'obtient dans un contexte où le plafonnement des taux d'intérêt continue de limiter la capacité des banques à générer des rendements supérieurs face aux risques qu'elles prennent.
Pourtant des signes de fragilité subsistent. Les revenus du groupe n'ont quasiment pas augmenté, pris dans leur ensemble. La hausse des revenus d'intérêts, a été diluée par une hausse des dépenses en vue de rémunérer les comptes des épargnants et par un repli de près de 2,7 milliards de KES sur les frais et commissions.
Son produit net bancaire de 2018 a pris de l'avance sur celui de l'année précédente, en raison d'une hausse des charges d'exploitation, de l'ordre de 4,3 milliards de KES, grâce notamment au repli des provisions pour crédit à risque et des dépenses de personnel, en rapport avec la réduction des effectifs dans les milieux de la banque au Kenya.
Idriss Linge
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