(Agence Ecofin) - Stanbic Africa Holdings Ltd (SAHL), la filiale contrôlée à 100 % par le groupe bancaire sud-africain Standard Bank a acquis 1,14 milliard d’actions supplémentaires dans le capital de Stanbic IBTC Holdings Nigéria, a-t-on appris d’un communiqué publié sur la Bourse du Nigéria, basée à Lagos.
Ce volume de titres acquis représente 11,35% de l’actionnariat de Stanbic IBTC et y porte ainsi à 64,55%, la part de SAHL. L’annonce de l’opération n’apporte pas de précision sur l’identité de cédants. Elle indique simplement qu’il s’agit d’une transaction de blocs qui s’est déroulé en dehors du marché, ce qui signifie qu’elle a engagé de gros actionnaires.
Or selon des indications données par Stanbic IBTC Nigeria, seulement 11 actionnaires détiennent un nombre de titre supérieur à 100 millions, dont First Century International Ltd, qui possédait seulement 760,5 millions de titres à la fin 2016. Mais la presse nigériane croit savoir que les propriétaires de cette firme sont aussi indirectement actionnaires de la banque via une participation qui ne dépasse pas les 4%.
Une autre indication qui manque dans l’annonce, c’est la valeur de la transaction. De sources médiatiques nigérianes, Stanbic Africa Holdings aurait offert 53,7 nairas par action. Si ce montant est confirmé, ce serait une offre non négligeable car, bien que sa valeur boursière ait progressé de 81% sur les 12 derniers mois, son niveau actuel n’est que de 46,1 nairas, selon la plateforme African-Markets.
Rappelons qu’à côté de cette opération, Standard Bank, via sa filiale londonienne, se renforce actuellement dans le capital de sa filiale kenyane. Une offre pour le rachat de 15% de parts supplémentaires a été faite sur le Nairobi Securities Exchange. Une première clôture des souscriptions débutées le 21 mai, surviendra le 11 juin prochain. Le cas échéant, la deuxième clôture surviendra le 2 juillet 2018.
La banque sud-africaine qui est aussi la plus importante d’Afrique par le volume de ses actifs, a signalé dans son rapport annuel de 2017, qu’elle souhaitait accroître ses parts de marché dans ses principales filiales africaines que sont le Kenya et le Nigéria. Une stratégie, qui exigera un renforcement des fonds propres, que Standard Bank semble vouloir mener seule, de manière à avoir davantage de contrôle.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.