Après KPMG et McKinsey, c’est maintenant HSBC qui est éclaboussé par l’affaire des Gupta en Afrique du Sud

(Agence Ecofin) - Le parlementaire britannique Peter Hain a déclaré mercredi qu'il avait demandé au ministre des finances Philip Hammond de traduire une banque britannique devant les régulateurs, afin que soit menée une enquête sur sa complicité présumée dans le blanchiment de l’argent des Gupta, la riche famille sud-africaine citée dans des scandales de corruption, avec le président Jacob Zuma d’Afrique du Sud.

Le représentant du peuple n'a nommé l’établissement mais, selon le Financial Times qui dit avoir vu la lettre transmise à la Chambre des Lords (parlement britannique), la banque en question serait la HSBC, un des groupes leaders du marché bancaire international.

Peter Hain a fait savoir aux Lords qu'il disposait d’éléments prouvant la réalisation de transferts de fonds, des comptes de la famille Gupta, en Afrique du sud, vers des places financières offshore comme Dubaï ou encore Hong-Kong.

 « Plusieurs de ces transactions sont certainement légitimes, mais beaucoup ne le sont certainement pas », a-t-il déclaré. « Ces dernières transactions ont été signalées en interne comme suspectes, mais je suis informé que le siège britannique de la HSBC leur a dit d'ignorer ces alertes » a poursuivi M. Hain.

 Le scandale des Gupta est sûrement l'un des plus importants, depuis la fin de l'apartheid en Afrique du sud. Cette riche famille indo-sud-africaine est accusée d’avoir abusé de sa proximité avec le président Jacob Zuma, pour influencer certaines prises de décisions politiques.

Plusieurs grand groupes internationaux ont déjà payé le prix fort de cette affaire, dont les firmes d'audit et de consulting KPGM et McKinsey. Il y a quelques semaines, Standard Chartered Bank a tenu à préciser qu'elle avait cessé toute opération de clientèle avec la famille Gupta.

Chez HSBC on joue la carte de la réserve. « Nous avons été saisi par la Financial Conduct Authority (régulateur de l'éthique financière) et les autorités sud-africaines et nous somme en train de préparer une réponse appropriée à ce sujet. Voila ce que nous pouvons dire à ce stade », a fait savoir Stuart Gulliver, le directeur général du groupe lors de la présentation des résultats aux investisseurs.

Chamberline Moko