(Agence Ecofin) - La Côte d’Ivoire organise du 20 au 22 novembre, la première édition du Salon International de la Création Audiovisuelle (SICA). Au lancement de l’évènement, le ministre de la communication a appelé à un meilleur financement de l’audiovisuel.
En Côte d’ivoire, au lancement du SICA, le ministre de la communication Amadou Coulibaly a appelé à un meilleur financement du secteur audiovisuel. « Le secteur de l’audiovisuel qui est un secteur économique dynamique, peut contribuer énormément à la création de richesse et doit donc être financé comme toutes les autres industries. Ailleurs, nous savons tous ce que ce secteur a pu apporter à l’économie nationale de certains pays, pour ne citer que le cas du Nigeria », a déclaré le ministre.
#Société | 1ère édition du SICA : le secteur de l’audiovisuel doit être financé comme toutes les autres industries, indique le ministre Amadou Coulibaly
— Gouvernement de Côte d'Ivoire (@Gouvci) November 20, 2023
Abidjan, le 20 novembre 2023 – A l’ouverture de la 1ère édition du Salon international des contenus audiovisuel d’Abidjan… pic.twitter.com/fF97KgVumW
Par exemple, selon l’étude Africa Entertainment And media Outlook du cabinet PwC, les revenus publicitaires de la télévision ont généré 689 millions $ de revenus et le cabinet voit ce chiffre monter à 888 millions $ en 2027. Pour le ministre, attirer plus de financements dans le secteur de l’audiovisuel passe par une meilleure connaissance de ce dernier et de ses métiers, une des missions que s’est assignée le SICA. Pour Amadou Coulibaly, « il apparait important de faire tomber (durant le SICA, ndlr) les murs de méconnaissance de ces métiers », notamment auprès des acteurs du secteur de la finance.
Le financement du secteur de l’audiovisuel est depuis longtemps l’un des problèmes de ce secteur, notamment en Afrique. En 2021, Alain Modot, le patron du distributeur DIFFA, nous expliquait qu’en Afrique « le secteur bancaire ne sait pas ce que c’est que l’audiovisuel ».
Les choses ont un peu évolué depuis cette époque, notamment avec des institutions telles que Afreximbank qui s’engagent de plus en plus dans le financement des industries créatives en Afrique. Par exemple, il y a quelques jours la Banque a annoncé un fonds d’un milliard $ dédié au cinéma africain.
Malgré tout, dans de nombreux pays africains, le manque de financement reste un problème empêchant le développement de secteurs de l’audiovisuels résilients et économiquement profitables sur le continent.
Servan Ahougnon
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.