(Agence Ecofin) - Au Maroc, environ 40 % de la consommation de conserves de tomates est importée. L’Égypte, premier fournisseur du Royaume chérifien, est depuis 2023, l’objet d’une attention particulière des autorités en raison de pratiques commerciales jugées « déloyales ».
Au Maroc, le ministère de l’Industrie et du Commerce réfléchit actuellement à l’application de droits antidumping provisoires de 29,93 % sur les conserves de tomates importées depuis l’Égypte. Selon les informations relayées par Medias24, cette décision fait suite à une enquête lancée depuis le 7 août dernier, après une requête formulée par la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FENAGRI).
Les investigations menées par le ministère ont conclu que les importations des conserves en provenance d’Égypte ont eu des effets négatifs sur les niveaux des prix de vente au Maroc de produits similaires, ainsi que sur les quantités vendues, la part de marché et les bénéfices de l’industrie locale.
« Les marges de dumping sont calculées et exprimées en pourcentage du prix à l’exportation. Le prix des conserves a été établi à partir des prix [sortie usine] calculés sur la base des prix affichés dans des dépliants des grandes surfaces opérants sur le marché égyptien. Le prix à l’exportation a été établi sur la base des prix d’importation obtenus depuis les données de vente des grandes surfaces marocaines », indique le ministère de l’Industrie et du Commerce.
Il convient de noter que l’Égypte est le principal fournisseur de conserves de tomates au Maroc, comptant pour environ 70 % des envois qui se chiffraient à plus de 10 700 tonnes en 2022, selon les données compilées sur la plateforme Trade Map.
Stéphanas Assocle
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