(Agence Ecofin) - Le groupe bancaire Crédit Suisse est décidé. Le gouvernement du Mozambique devra lui rembourser la somme de 622 millions $ et les intérêts qui y sont associés. Cette somme représente la garantie souveraine et partielle obtenue dans le cadre d'un prêt de 2 milliards $ qui avait été accordé à des entreprises à capitaux publics. Cette actualité représente un rebondissement dans une affaire qui a débuté sur une dissimulation de dette, pour devenir un scandale de corruption.
Le Mozambique, l'année dernière, a lancé des poursuites contre la banque et d'autres coaccusés, dans le but d'annuler cette garantie et demander une compensation pour les pertes liées à cette dette jugée «dommageable» par ses responsables, et qui a plongé son économie dans la crise. Crédit Suisse rejette aujourd'hui ces arguments dans une demande reconventionnelle, datée du 21 janvier. La banque a ainsi demandé au tribunal en charge du dossier de déclarer la garantie contraignante.
Crédit Suisse et la banque russe VTB ont apporté leur aide dans plusieurs arrangements financiers au profit d’entités mozambicaines et qui, selon la justice américaine, ont en réalité servi à alimenter un vaste système de corruption et de pots-de-vin, avec à la clé la disparition de centaines de millions de dollars. Le Mozambique, un des pays les plus pauvres du monde, tente de réclamer ces sommes et obtenir des compensations pour les pertes économiques liées à cette affaire.
Idriss Linge
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