(Agence Ecofin) - Depuis le 15 avril dernier, le Togo ne délivre plus d’accréditation aux envoyés spéciaux des médias étrangers pour assurer la couverture des élections législatives et régionales du 29 avril 2024.
Objet d’un regain d’intérêt depuis l’adoption d’une nouvelle constitution qui peine à faire l’unanimité et en raison de l’imminence du double scrutin législatif et régional annoncé pour le 29 avril prochain, le Togo suspend provisoirement la délivrance des accréditations aux envoyés spéciaux des médias étrangers, annonce Togo First.
La mesure, édictée récemment par le régulateur des médias (la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication), est consécutive à l’interpellation suivie de l’expulsion du Togo du journaliste français Thomas Pierre Dietrich de la Chaîne Africa XXI, arrêté, jugé et condamné, selon le concerné lui-même, à six mois de prison avec sursis pour entrée illégale en territoire togolais et activisme.
Dans un communiqué rendu public, l’organisation Reporters Sans Frontières (RSF) dit condamner fermement le traitement infligé au reporter, ainsi que la décision des autorités togolaises de suspendre la délivrance des accréditations pour la presse étrangère.
La mesure de suspension de délivrance des accréditations, à en croire le régulateur des médias, est aussi justifiée par des « manquements graves » qu’il affirme avoir relevés dans la couverture de l’actualité togolaise ces derniers temps par le groupe de Médias RFI et France 24.
Néanmoins, celui-ci invite les correspondants des médias étrangers déjà sur place à poursuivre la couverture de la campagne électorale.
Notons que préalablement à la suspension de la délivrance des accréditations aux envoyés spéciaux des médias étrangers, le gouvernement du pays ouest africain avait annoncé ne plus délivrer de visas d’entrée express.
Esaïe Edoh
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