(Agence Ecofin) - L’initiative est proposée alors que l’Afrique s’apprête à recevoir des investissements massifs dans des projets routiers. Selon la Banque mondiale, les dépenses d’équipements dans le secteur atteindront en moyenne 78 milliards $ en 2030, ce qui traduit la nécessité d’une bonne gestion.
En Côte d’Ivoire, un forum réunit depuis le 14 mai des acteurs politiques du transport routier autour d’une initiative visant à l’harmonisation des fonds routiers dans les 35 Etats de l’Association des Fonds d’Entretien routier africains. Cette 21ème Assemblée de l’AFERA qui prend fin le 16 mai se déroule sous le thème « Nécessité de standardiser les fonds d'entretien routiers pour garantir un réseau routier de qualité à travers le continent ».
Selon Essaie Moussa Aubin, son président, l’objectif est de parvenir à proposer une norme africaine au niveau des grandes instances continentales, notamment l'Union africaine, qui imposeront sa mise en œuvre aux gouvernements. Cela permettrait à chaque pays de disposer d’un fonds avec un budget conséquent pour assurer l'entretien et la réparation des routes.
Le projet, s’il aboutit, réglera une partie des problèmes africains en matière d’infrastructures routières, des défis provenant en grande partie du défaut d’entretien des routes, qui en réduit significativement la durabilité. De nombreux facteurs difficiles à contrôler, tels que les catastrophes naturelles, accélèrent aussi leur dégradation.
Selon la banque mondiale, « la quasi-totalité des modèles indiquent que les phénomènes météorologiques extrêmes exerceront une pression considérable sur le réseau routier africain. Les dommages et le vieillissement prématuré des routes causés par le changement climatique nécessiteront d’accroître sensiblement la fréquence et l’ampleur des travaux d’entretien et de remise en état ».
Windhoek - Namibie