Sénégal : une lettre à Macky Sall pour sauver l’Aitv pendant le prochain Sommet de Francophonie
(Agence Ecofin) - Voici une énième tentative pour sauver d’une mort programmée l’Aitv, l’agence d’images spécialisées sur l’information africaine. Cette fois, c’est une lettre adressée au président de la République du Sénégal, Macky Sall, qui se voit confier la mission « d’intervenir » lors du prochain Sommet de la Francophonie prévu à Dakar du 29 au 30 novembre 2014. La lettre porte les noms de diverses personnalités : des journalistes, des artistes, des femmes et des hommes de culture et d’autres acteurs au quotidien de la Francophonie.
Ils sont musiciens comme Manu Dibango, Youssou Ndour, Alpha Blondy, Lokua Kanza ou A'salfo du groupe Magic System. Au rang des écrivains, il y a Alain Mabanckou, Werewere Liking et Tanella Boni. Des journalistes signataires sont, entre autres, Moussa Kaka, Francis Laloupo et Sylvain Ranjalahy. Des universitaires et des chercheurs sont également de la partie, à l’instar d’Achile Mbembe, Frédéric Martel, Jean-Louis Pivin, Vincent Geisser et Dany Laferrière. D’autres signatures ont été récoltées : des chorégraphes, des metteurs en scène, des directeurs de festivals, des hommes politiques ou encore des défenseurs des droits de l’Homme.
Toutes ces personnalités et bien d’autres demandent à Macky Sall « de ne pas laisser disparaître un outil efficace de la coopération Sud-Sud, un vecteur de notre langue commune, un lien qui nous unit, un réseau qui permet aux télévisions nationales africaines de traiter l’actualité continentale et mondiale ». Il revient à la Francophonie de sauver l’Aitv, car cette agence est née dans le sillage du premier sommet de l’organisation en 1986, rappellent les auteurs de la lettre. Ils insistent sur le contexte actuel marqué par l’invasion du continent par les images des télévisions chinoises, qataries, brésiliennes et anglo-saxonnes.
Engagé dans un programme de restructuration, le groupe France télévision, propriétaire de l’Aitv, a décidé de liquider l’agence. Celle-ci dispose d’un réseau de 30 correspondants en Afrique et d'une rédaction parisienne de 28 journalistes. Elle alimente plus 70 chaines de télévision africaines, Tv5, France 24, ainsi que les autres chaînes de France Télévisions, à savoir Outre-mer 1ère et France Ö.
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