(Agence Ecofin) - « Pour que France Télévisions continue à travailler avec les télévisions africaines et reflète davantage sur ses écrans la vie de ce continent, je signe la pétition de soutien à l'AITV. » Ainsi s’achève le texte accessible via le lien Internet :
www.mesopinions.com/petition/media/france-television-tourne-afrique/10648.
Postée le 18 septembre 2013, la pétition a déjà récolté plus de 1500 signatures dont celles des personnalités africaines de divers domaines d’activités. On compte parmi eux les artistes musiciens Youssou Ndour, Lokua Kanza, Alpha Blondy, Papa Wemba, Richard Bona ou encore le groupe Magic System. Le styliste Alphadi a aussi signé, tout l’universitaire Achille Mbembe, Jean-Loup Pivin de la Revue noire ou l’écrivain Gaston Kelman ; sans compter l’homme politique togolais Koffi Yamgnane et Catherine Margate, maire de Malakoff. Claudy Siar et beaucoup d’autres des médias ont signé la pétition. Des commentaires ont té postés sur Youtube.
La pétition est adressée à Rémy Pflimlin, le PDG de France Télévisions, à la suite de l’annonce faite récemment de la liquidation de l’AITV, son agence d’images internationales. Raison avancée : restriction budgétaire. En mettent en ligne leur pétition, les employés de l’AITV espèrent empêcher la fermeture de l’agence.
Le site Internet d’Africa N°1 publie une tribune de Nathalie Sarfati, grand reporter à l’AITV, qui parle au nom de la rédaction de l’agence. Elle rappelle que l’AITV permet à l’Afrique d’avoir une « visibilité sans pareil » à travers la diffusion de ses programmes sur CFI vers plus de 70 chaines de télévision africaines, sur France Ô, avec le journal Infoafrique, sur Tv5, sur Outre-mer 1ère et sur France 24.
« Si l’AITV disparaît, l’Afrique n’apparaîtra plus dans de nombreuses chaines que sous le prisme d’une actualité brûlante et malheureusement souvent reliée à ce qu’il y a de plus négatif sur le continent. Qui parlera de cette Afrique en marche, de cette Afrique en construction, de cette Afrique qui bouge, celle des talents, des initiatives, de la débrouillardise, de cette Afrique en mouvement ? En clair de son quotidien », écrit Nathalie Sarfati.
L’AITV dispose d’un réseau de 30 correspondants en Afrique et d'une rédaction parisienne de 28 journalistes. Le personnel de l’AITV récolte aussi des motions de soutien, notamment celles des syndicats français, de la Fédération internationale des journalistes et de l’observatoire des médias Acrimed. Les syndicats du groupe France télévision ont déjà appelé à la grève le 7 novembre prochain.
Genève, Suisse et online