(Agence Ecofin) - Le gisement Makuutu en Ouganda peut livrer 40 090 tonnes d’oxyde de terres rares sur 35 ans, selon une étude de faisabilité de 2022. Son propriétaire australien a annoncé cette semaine une augmentation du potentiel minéral du projet, susceptible d’influer sur la production future de la mine.
En Ouganda, le projet Makuutu héberge environ 126 000 tonnes d’oxydes de terres rares, dont 86 000 tonnes de néodyme et de praséodyme (NdPr) utilisés dans les aimants permanents. C’est l’annonce faite le 15 mai par l’australien Ionic Rare Earths qui précise que le gisement contient aussi environ 99 000 tonnes d’oxydes de terres rares lourds.
« La mise à jour de l’estimation des ressources minérales à Makuutu est conforme aux attentes, confirmant un tonnage supplémentaire significatif à l’ouest de la zone du permis d’exploitation minière de la phase 1 », a indiqué Tim Harrison, DG de la compagnie.
La zone en question devrait permettre à Ionic de produire 40 090 tonnes d’oxyde de terres rares, titrant 71 % de métaux comme le néodyme, le praséodyme, le dysprosium et le terbium, selon une étude de faisabilité publiée en 2022. Avec l’augmentation des ressources, la capacité de production de la future mine, prévue pour entrer en service en 2026, pourrait être revue à la hausse.
Pour rappel, la demande mondiale de terres rares est en hausse à cause de l’importance de ces métaux pour la transition énergétique. Ils sont notamment utilisés dans les moteurs des véhicules électriques, ainsi que dans la production d’énergie éolienne. Avec le graphite d’Orom-Cross, piloté par une autre société australienne (Blencowe Resources), l’Ouganda est donc bien positionnée pour être un acteur africain clé dans l’approvisionnement mondial en minéraux critiques.
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