(Agence Ecofin) - Cette semaine en RDC : lancement d’une enquête démographique et de santé en RDC et une épidémie d'ulcère de Buruli est signalée dans le nord-ouest du pays ; la Fièvre de Crimée-Congo détectée en Namibie, et l’OMS prévient qu’une désinformation aggrave l’épidémie de Choléra au Mozambique.
Mozambique : la désinformation aggrave l’épidémie de choléra (OMS)
Le représentant de l’OMS, Severin von Xylander, a dénoncé plusieurs publications sur les réseaux sociaux qui affirment sans preuve que les professionnels de la santé polluent les systèmes de distribution d'eau avec la bactérie du choléra au lieu d'y ajouter du chlore. « Les fonctionnaires qui cherchent à promouvoir l'utilisation de purificateurs d'eau sont faussement accusés de faire partie d'un groupe qui propage intentionnellement la maladie transmise par l'eau », a déclaré Severin von Xylander. Pour le fonctionnaire onusien, cette désinformation « mine la confiance envers les professionnels de la santé, qui peinent à maintenir le système de santé, et par conséquent alimente la propagation des foyers d'infection ».
Mozambique cholera: Why outbreaks have sparked unrest
— Ashis Basu ?? (@BasuAshis) May 28, 2023
The World Health Organization (WHO) has highlighted instances in which misinformation about the disease has contributed to the unrest. https://t.co/nKPwqcSJVe
Pour rappel, le choléra continue de se sévir dans plusieurs pays de la sous-région, notamment le Mozambique et le Malawi, où l'épidémie sévit depuis plusieurs mois. Des cas ont également été confirmés dans le nord de l'Afrique du Sud. Depuis le Cyclone Freddy, en février dernier, près de 30000 cas de choléra ont été signalés dans le pays.
Lancement de la 3e enquête démographique et de santé en RDC
La République démocratique du Congo (RDC) a lancé cette semaine sa troisième Enquête démographique et de santé (EDS-RDC III), une opération qui vise à recueillir et mettre à jour les données sur les ménages congolais.
L'enquête, réalisée en collaboration avec le ministère en charge de la Santé Publique, a été lancée mardi dernier lors d'une cérémonie présidée par Judith Suminwa Tuluka, Ministre d'État chargée du Plan. À terme, il s'agira de fournir des indicateurs clés pour guider les décideurs politiques dans l'élaboration de programmes de développement solides.
Au total, 600 enquêteurs vont sillonner le pays pour collecter des données auprès de 26 520 ménages, selon la ministre. Seront recueillies des informations sur la santé maternelle, le paludisme, les IST, le VIH/SIDA, les maladies chroniques et l'hypertension.
L'opération bénéficie du soutien de partenaires techniques et financiers, notamment le Fonds mondial, l'USAID, l'UNICEF et la Banque mondiale.
Fièvre de Crimée-Congo détectée en Namibie
En Namibie, une épidémie de fièvre hémorragique à virus Crimean-Congo (CCHF) a été déclarée en milieu de mois dernier (en milieu de mois dernier), suite au décès d'un homme atteint de cette maladie dans un hôpital de la capitale Windhoek. Des tests ont été effectués sur 27 personnes identifiées comme contacts, dont 24 travailleurs de la santé. Un seul cas de CCHF a été confirmé. Depuis 2016, la Namibie a enregistré un total de six épidémies de CCHF, avec trois décès au total. La fièvre de Crimée-Congo est une maladie grave causée par un virus transmis par les tiques, principalement du genre Hyalomma. Elle se propage par les piqûres de tiques ou le contact avec du sang ou des tissus infectés d'animaux.
Ethiopie : Mise à jour sur la situation de la Dengue
L'OMS rapporte un total de 1638 cas suspects et confirmés de Dengue, ainsi que neuf décès associés (taux de létalité de 0,5%), en Ethiopie, entre le 4 avril et le 10 mai de cette année. Précisément dans les districts de Logia et de Mille de la région.
La majorité des cas concernent des personnes âgées de 15 ans et plus (1147 cas, soit 70%).
Notons que les premiers cas d'infections par la dengue en Éthiopie ont été signalés en 2013, lorsqu'une épidémie s'est produite dans l'administration de la ville de Dire Dawa. Depuis lors, les cas et les épidémies de dengue ont augmenté dans le pays d'Afrique de l'Est.
Cas de fièvre jaune en Côte d'Ivoire
En Côte d'Ivoire, un cas récent de fièvre jaune a été confirmé le mois dernier (08 mai), suscitant des inquiétudes quant à la propagation de la maladie dans la région. Le cas a été confirmé par un test PCR à l'Institut Pasteur de Dakar.
Il s'agit d'un homme de 35 ans originaire de Cocody-Bengerville à Abidjan, qui a présenté les premiers symptômes le 4 avril 2023. Un échantillon a été prélevé le 6 avril 2023.
La fièvre jaune est une maladie virale aiguë hémorragique qui peut entraîner une maladie grave, voire la mort. Les symptômes apparaissent généralement 3 à 6 jours après l'infection et peuvent inclure de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs dorsales et musculaires, ainsi que d'autres symptômes grippaux. Dans environ 15% des cas, la maladie peut évoluer vers une forme grave.
Depuis la confirmation du cas, les autorités sanitaires ivoiriennes surveillent de près la situation et mettent en œuvre des mesures pour prévenir toute propagation ultérieure.
Epidémie d'ulcère de Buruli dans le nord-ouest de la RDC
Une épidémie d'ulcère de Buruli a été déclarée dans la zone de santé de Bogose Nubea, à plus de 40 kilomètres de la ville de Gemena, capitale de la province du Sud-Ubangi dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC). C’est ce qu’a indiqué le ministre provincial de la Santé du Sud-Ubangi, Dr Papy Naego Lambo, cité par Outbreak News Today.
Le ministre a déclaré que plus de 450 cas de cette maladie communément appelée "Mbasu" ont été identifiés dans cette zone de santé.
L'ulcère de Buruli est une infection cutanée causée par la bactérie Mycobacterium ulcerans. Les patients développent généralement une bosse ou une plaie indolore (appelée nodule ou papule) qui peut initialement être confondue avec une piqûre d'insecte. Au fil du temps, la lésion peut progresser lentement pour se transformer en un ulcère cutané destructeur.
Ayi Renaud Dossavi
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Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).