(Agence Ecofin) - Après presque deux ans passés en prison, le bloggeur tunisien Jabeur Mejri a vu sa peine de 7 ans et demi complètement annulée, à la faveur d’une grâce prononcée par le président de la République, Moncef Marzouki. Toutefois, Jabeur Mejri demeure derrière les barreaux pour une affaire dont les détails n’ont pas encore été révélés par la Justice tunisienne.
Le porte-parole de la Présidence, Adnane Mansar, a dit que le bloggeur avait présenté des excuses par écrit pour les faits qui lui étaient reprochés et jugés attentatoires à la personne du prophète Mahomet.
En effet, le 28 mars 2012, il avait été condamné à sept ans et demi de prison et une amende de 1200 dinars pour « atteinte à la morale, diffamation et perturbation de l'ordre public ». Il avait publié des caricatures du Prophète sur Facebook. Son coaccusé, Ghazi Béji, en fuite, avait été condamné par contumace. La peine Jabeur Mejri avait été confirmée en appel et devant la Cour de cassation de Tunis.
Aux critiques d’atteinte à la liberté d’expression, Adnène Mansar répond que « les attaques contre les symboles sacrés de l'islam » ne peuvent être considérées comme relevant de la liberté d’expression et qualifie l'acte de Mejri de « forme d'extrémisme ».
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