Agence Ecofin TikTok Agence Ecofin Youtube Agence WhatsApp
Agence Ecofin
Yaoundé - Cotonou - Lomé - Dakar - Abidjan - Libreville - Genève

WAT mobile 2

Burkina Faso : les 4 projets de loi qui remplaceront le Code de l’information, vieux de 22 ans

  • Date de création: 24 août 2015 12:11

(Agence Ecofin) - « Le Code de l’information (qui date de 1993) a été fractionné en 4 lois distinctes portant règlementation de la publicité, de la presse écrite, de l’audiovisuelle et de la presse en ligne… » L’affirmation est du ministre burkinabé de la Communication, par ailleurs ministre en charge des relations avec le Conseil national de la transition (Cnt) et porte-parole du gouvernement.

Dans une interview avec le site Lefaso.net, Frédéric Nikiéma (photo) détaille les tenants et les aboutissants du futur régime juridique qui sera appliqué au secteur de la communication au Burkina Faso. Trois projets de loi ont été adoptés lors de la session extraordinaire du Conseil des ministres, le 30 juillet 2015. Il ne reste plus que leur adoption par le Cnt qui est l’organe législatif de la transition politique au Burkina. Le dernier projet de loi, qui porte sur la publicité, est en cours de finalisation.

Les textes contiennent plusieurs dispositions qui apportent des innovations majeures dans la pratique du journalisme et le fonctionnement des médias. Dans le secteur public, les entreprises de presse changeront de statut. Ils cesseront d’être des établissements publics de l’Etat à caractère administratif pour devenir des sociétés d’Etat. La nouveauté sera l’autonomie juridique et financière, c’est-à-dire moins d’emprise de l’autorité de tutelle technique. D’ailleurs, les directeurs généraux de ces entreprises de presse assureront les fonctions de directeur de la publication en lieu et place du ministre de la Communication consacré par le vieux Code de l’information. Par ailleurs, ces directeurs généraux seront désignés par appel à candidature et nommés par un décret pris en Conseil des ministres.

Des cahiers de charges seront désormais assignés aux médias publics, notamment la télévision publique. Le ministre Frédéric Nikiéma reconnaît que si ce média public a été saccagée lors des soulèvements populaires de 2014, c’est parce « la grande majorité du peuple burkinabé ne se reconnaissait pas dans les programmes de cette télévision. Elle la trouvait partisane, politisée ». Quant aux médias privés, le service public leur sera plus que jamais appliqué. « Désormais, l’obligation de service public imputée à l’entreprise de presse privée est affirmée (…) Ces entreprises de presse privée bénéficient de l’octroi de subvention pour leur permettre de fonctionner et de remplir leur mission de service public », explique le ministre. Toujours au plan économique, la transparence sera plus qu’indiquée dans l’administration et la gestion de l’entreprise de presse. La loi reprécisera notamment le financement de cette catégorie d’entreprise ainsi que la fiscalité qui lui sera appliquée.

L’autre innovation concernera les infractions de presse. Le Burkina entrera dans l’ère de la dépénalisation des délits de presse. Mais celle-ci sera partielle, tient à préciser le ministre. « Cette dépénalisation partielle s’entend par le fait que les infractions commises par voie de presse sortent du régime pénal pour devenir des infractions relevant du droit civil. Ainsi, comparativement au Code de l’information de 1993, les peines privatives de liberté sont supprimées et remplacées par des peines d’amendes en ce qui concerne les délits d’opinion et les délits contre les personnes, en l’occurrence l’outrage, l’injure, la diffamation, l’offense. Mais ces peines sont maintenues en cas de provocation aux crimes et d’appels à la haine ethnique et raciale. En effet, il s’agit d’une dépénalisation partielle, car certaines dispositions du Code pénal continueront à s’appliquer aux journalistes », explique-t-il.

Par ailleurs, toute une loi sera dédiée à la presse en ligne qui n’est que très peu réglementée jusqu’ici. Un journal en ligne pourra être publié sans dépôt cautionnement. Par ailleurs, à la création d’une publication online, le parquet du Tribunal de grande instance est tenu de délivrer un récépissé de déclaration dans les 15 jours suivant le dépôt du dossier. La déclaration doit indiquer l’objet de la publication, les langues de publication, le titre de la publication, les nom, prénom (s) et domicile du directeur de publication et, le cas échéant, du co-directeur. Après le dépôt de ce dossier, la publication ne sera en aucun cas liée par le silence de l’autorité judiciaire.

Une fois que ces lois seront adoptées, les acteurs auront 12 mois pour se conformer à la nouvelle réglementation.

Lire aussi:

26/03/2015 - Le Burkina Faso s’apprête à réformer le régime juridique et fiscal de la presse

07/05/2015 - Burkina Faso : bientôt un nouveau régime juridique pour la presse en ligne et le secteur de la publicité


 
GESTION PUBLIQUE

Compact : les cabinets KPMG et McKinsey remportent des contrats d’études de faisabilité de projets au Togo

Burkina Faso : plus de 100% de recettes douanières collectées au premier trimestre 2024 à 427 millions $

Mali : le FMI et les autorités parviennent à un accord sur un financement d’urgence de 120 millions $

Elections législatives et régionales au Togo : la CEDEAO et l’UA notent un processus transparent

 
FINANCE

Résultat en hausse de 8% pour Ecobank en 2023, malgré une dépréciation sur les prêts à la clientèle

Investisseurs & Partenaires financera des entreprises du secteur du climat en Afrique de l’Ouest

L’ex-Premier ministre malaisien Mahathir prévoit d’investir 100 millions $ dans l’industrie sud-soudanaise du ciment

Le Bénin devient le premier pays subsaharien actionnaire de la BERD

 
AGRO

Libérer la puissance agricole de l’Afrique : Akinwumi Adesina plaide au Forum économique mondial de Riyad

Mali : la production céréalière attendue en hausse de 12 % à 11 millions de tonnes en 2024/2025

Les prix du cacao enregistrent une forte baisse sur fond de manœuvres des spéculateurs sur les marchés

Mali : hausse du prix du kilogramme de coton à 300 Fcfa pour la campagne 2024/2025

 
MINES

Ghana : le propriétaire de la première mine de lithium autorisé à être coté sur la bourse locale

Guinée : l’australien Predictive annonce une levée de fonds de 32,6 millions $ pour son projet aurifère Bankan

Ghana : les revenus du propriétaire des mines d’or Bibiani et Chirano ont augmenté de 109 % en un an

Mali : le propriétaire de la mine d’or Syama annonce une baisse de production au premier trimestre 2024

 
TELECOM

Une amende de plus d'un demi-million de dollars pour les opérateurs télécoms égyptiens au 1er trimestre

Telecom Namibia a recruté deux nouvelles agences de recouvrement de dettes pour traquer ses mauvais payeurs

Mauritius Telecom, Reliance Jio Infocomm et Orange se concertent pour un nouveau système sous-marin de fibre optique

Au Burundi, le nombre d’abonnements aux services de mobile money a augmenté de 140 % en quatre ans (rapport)

 
TRANSPORT

Côte d’Ivoire Terminal obtient la certification EDGE-Advanced pour l’efficacité énergétique de ses bâtiments

Angola : le gouvernement dévoile un projet d'interconnexion des 3 corridors ferroviaires nationaux

Ethiopian Airlines préoccupée par la pénurie et les prix élevés des pièces/composants d’avions

Nigéria : lancement de la ligne ferroviaire Port Harcourt-Aba dans le sud

 
ENTREPRENDRE

Le Triple-Double: NBA Africa Startup Accelerator appuiera les jeunes pousses africaines axées sur le sportif

Cameroun : l’État multiplie les accords avec les banques pour aider les PME à accéder aux financements

Avec Caytu Robotics, le Sénégalais Sidy Ndao permet de contrôler des robots multi-tâches à distance

La start-up malienne Kénèya Koura digitalise des processus de prise en charge sanitaire

 
ECHO

Afrique : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa (2023)

Le passeport du Cameroun en 2023

UEMOA : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

CEMAC : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

 
FORMATION

Au Nigeria, Google et l’Etat de Kaduna lancent une formation en intelligence artificielle en langue haoussa

La Gambie annonce la création d’une université spécialisée en sciences de l’éducation

L'UNESCO et Huawei s'allient au Maroc pour élever les compétences numériques de 10 000 enseignants

Madagascar veut lancer un institut national du digital d’ici la fin d’année