(Agence Ecofin) - Le 13 avril 2014, le reportage intitulé « Rwanda, des prêtres accusés » a été diffusé au cours de l’émission Pièces à conviction sur France 3, une des chaînes du groupe France Télévisions. Le prêtre rwandais Wenceslas Munyeshyaka a déposé une plainte pour violation de sa présomption d’innocence dans le génocide au Rwanda en 1994.
En effet, le père Wenceslas Munyeshyaka est poursuivi pour son implication présumée dans les massacres. Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir) qui a renvoyé l’affaire devant la justice française.
En 2005, le prélat a été condamné par contumace à la prison à vie par la Cour militaire de Kigali au Rwanda. Réfugié en France en 1994, Wenceslas Munyeshyaka officie depuis 2001 dans la paroisse de Gisors dans le diocèse de l’Eure.
La justice française instruit encore le dossier de Wenceslas Munyeshyaka qui sera fixé sur son sort d’ici 2015. Il sera soit innocenté, soit inculpé et jugé. Mais en attendant, il se considère comme innocent. Or, c’est cette présomption d’innocence qui a été violée, selon lui, par France Télévisions. Ce 15 octobre 2014, le groupe et les producteurs de l’émission Pièces à conviction étaient devant la justice, à Paris. Au cours de l’audience, deux journalistes de la société Turbulences Prod sont passés à la barre. Il s’agit notamment de Mathieu Sarfati et Jean-Pascal Bublex.
Le verdict de l’affaire sera rendu le 26 novembre prochain et détermina si oui ou non le reportage était diffamatoire. Le père Wenceslas Munyeshyaka réclame 30 000 euros de dommages et intérêts ainsi que le retrait de l’émission, toujours visible sur Internet.
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