(Agence Ecofin) - Au Nigeria, le contrôle des prix des denrées agricoles est un véritable casse-tête pour les autorités. Entre les dévaluations de la monnaie locale et les restrictions d’importations, le pouvoir d’achat des populations a été fragilisé. Face à cette situation, l’exécutif s’active.
Au Nigeria, la Banque centrale (CBN) accélère ses préparatifs pour repositionner la Bourse des matières premières (NCX). L’institution financière espère notamment obtenir dans les 90 prochains jours, toutes les autorisations requises pour permettre à la place d’échange de jouer un rôle plus important dans la stabilisation des prix des denrées agricoles.
Highlights of the Inaugural Meeting of the Steering Committee on repositioning of the Nigeria Commodity Exchange (NCX)
— Central Bank of Nigeria (@cenbank) January 28, 2021
Dans le pays le plus peuplé d’Afrique, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 20 % en décembre dernier, dans le sillage d’une inflation généralisée à 15,8 %, son plus haut niveau en trois ans selon les données relayées par Bloomberg.
Selon Godwin Emefiele, gouverneur de la CBN, les réformes consisteront en une révision des opérations de la NCX ainsi qu’à la mise en place des bureaux et des comités du Conseil d’administration et de gouvernance.
La CBN compte également injecter, en partenariat avec Africa Finance Corp et l’autorité des investissements souverains (NSIA) environ 50 milliards de nairas (131 millions $) pour la mise sur pied d’installations adéquates. Elle envisage notamment de négocier avec le Nigerian Postal Service (NIPOST) pour qu’il convertisse certains de ses actifs en entrepôts pour le stockage de denrées agricoles pour la NCX.
Pour rappel, le secteur agricole fournit près de 25 % du PIB du Nigeria.
Espoir Olodo
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UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.