(Agence Ecofin) - La compagnie Mohammed Entreprises Tanzania Ltd, ou plus simplement METL a decidé de passer à la vitesse supérieure. Le groupe tanzanien a en effet annoncé un investissement de 250 millions de dollars sur deux ans afin de financer son expansion sur le continent et capitaliser sur la croissance de la classe moyenne africaine. Ce financement se fera par le biais des ressources internes de la compagnie et d’emprunts bancaires.
«Nous voulons étendre notre présence à des pays comme la Zambie, le Mozambique, le Rwanda, le Burundi, Madagascar et l’Ethiopie.» a confié Mohammed Dewji, PDG de METL à Reuters. Ce désir d’expansion n’est que la partie immergé de l’iceberg que constituent les ambitions de METL. En effet, poursuit le responsable, la compagnie dont le bénéfice devrait frôler les deux milliards de dollars au terme de l’exercice 2014/2015, veut atteindre les cinq milliards de dollars d’ici cinq ans, soit une progression de 150%. Et ceci, sans même recourir à une introduction en bourse, ainsi que l’affirme M. Dewji quand il déclare : «Je ne nous vois pas entrer en bourse dans un futur proche.» Une décision qu’il explique par le processus de construction de la compagnie qui est toujours en cours, et que certains analystes pensent être motivée par le désir de rester seul au commande du mastodonte METL.
Déjà présent dans 11 pays, essentiellement en Afrique orientale, la compagnie emploie actuellement 24 000 personnes et espère multiplier ce nombre par quatre d’ici 2020. METL dispose de 30 usines produisant des biens de grande consommation comme les détergents, les huiles de tables ou les boissons.
Aaron Akinocho
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