(Agence Ecofin) - Une mission du Fonds monétaire international (FMI) se rendra à Accra début septembre « pour initier des discussions sur un programme d'aide », a annoncé l’institution dans un communiqué publié le 8 août.
Le Fonds a également indiqué avoir reçu une demande formelle de la part du Ghana pour un programme d'aide et de réformes économiques.
« La direction du FMI a reçu une demande formelle de la part des autorités ghanéennes pour ouvrir des discussions sur un programme économique soutenu par le Fonds », a déclaré Min Zhu, directeur général adjoint du fonds. « Le FMI est prêt à aider le Ghana à faire face aux défis économiques qu'il rencontre », a-t-il ajouté.
Le ministre ghanéen des Finances, Seth Terkper (photo), avait annoncé le 4 août que son pays a demandé l'aide du FMI pour freiner la dépréciation de sa monnaie, le cedi, et rétablir la confiance des investisseurs dans son économie en difficulté.
S’exprimant en marge du sommet Etats-Unis-Afrique, le président ghanéen, John Mahama avait également indiqué que son pays avait besoin d'assistance pour mener à bien des ajustements structurels afin de parvenir à équilibrer son budget en quelques années et enrayer la chute du cedi. « Les marchés internationaux de capitaux pensent qu'il y a un manque de crédibilité à moins que vous n'ayez le soutien du FMI », a-t-il souligné sans donner de détail sur le montant de l'aide recherchée auprès du Fonds
Le Ghana fait face à une dépréciation de sa monnaie, le cedi, qui a plongé de 40% par rapport au dollar cette année. Ce pays d’Afrique de l’Ouest est le deuxième pays d'Afrique sub-saharienne après la Zambie depuis juin à demander l'aide du FMI.
Selon le cabinet d'études économiques Capital Economics, le déficit budgétaire du pays, considéré comme une des démocraties les plus stables dans cette région d'Afrique tourmentée, s'est creusé pour atteindre 10% du Produit intérieur brut (PIB) à la suite d'une augmentation des subventions et des dépenses liées au secteur public notamment.
Le PIB du Ghana a crû de quelque 7,5% par an au cours de la décennie passée grâce notamment à d'importantes exportations d'or, de cacao et de pétrole qu'elle a commencé à produire en 2010. Son expansion devrait marquer le pas à 4% en 2014 et 2015.
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