(Agence Ecofin) - Le président kényan, William Ruto, a validé une loi régulant le marché du carbone. Elle prévoit un registre des émissions pour faciliter le commerce des crédits carbone. Si des entreprises kényanes ont pris de l’avance, la contribution du secteur privé sur ce segment reste modeste.
Le président kényan William Ruto a approuvé une nouvelle loi sur le climat. Cette loi va permettre de réguler le marché du carbone au Kenya. Le Kenya suit ainsi l’exemple des pays comme l'Afrique du Sud, l'Inde et le Vietnam qui ont aussi créé leurs marchés du carbone.
La nouvelle loi a pour ambition de permettre au Kenya d’obtenir des fonds pour lutter contre le changement climatique. Elle prévoit aussi de créer un registre national des émissions de gaz à effet de serre. Ce registre facilitera le commerce des crédits carbone. Les crédits carbone récompensent les efforts accomplis pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans un pays. Ils sont aujourd'hui présentés comme un outil clé dans la lutte contre le changement climatique.
Au niveau local, des entreprises comme KenGen profitent déjà du marché du carbone. KenGen produit 86% de son énergie à partir de sources renouvelables. Elle a gagné 12,7 millions de shillings grâce aux crédits carbone. D'autres entreprises de la Bourse de Nairobi comme Safaricom et East African Breweries Limited fournissent aussi des efforts pour réduire leur empreinte carbone. Cela montre le fort potentiel du marché du carbone au Kenya.
Cette loi a été votée, alors que la transparence sur les investissements durable est aussi en progression au Kenya. De nouvelles normes comptables internationales entreront en vigueur en janvier 2024 dans le pays, et imposeront aux entreprises locales de publier des informations sur les risques climatiques.
Selon un rapport publié en 2022 par le Climate Policy Initiative, l'Afrique n'a obtenu que 30 milliards de dollars par an pour le climat, loin des 280 milliards de dollars requis par les plans nationaux de financement climat. Les entreprises africaines ou filiales de multinationales ne contribuent qu'à hauteur de 1,7 milliard de ce montant. L'essentiel provient des gouvernements et des institutions multilatérales de financement du développement.
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).