(Agence Ecofin) - Alors qu’une épidémie de choléra sévit dans plusieurs pays d’Afrique australe, la Zambie ainsi que le Zimbabwe ont engagé des mesures pour limiter la propagation de la maladie.
En Zambie, les élèves ne reprendront pas le chemin de l’école avant le 29 janvier prochain. Alors qu’une épidémie de choléra sévit dans le pays, le gouvernement a entrepris de repousser la rentrée scolaire, initialement prévue le 8 janvier.
« Toutes les écoles publiques et privées de la petite enfance, primaires et secondaires resteront fermées pendant trois semaines supplémentaires après la date d'ouverture officielle du 8 janvier 2024. Cela signifie que les écoles ne rouvriront que le lundi 29 janvier », a déclaré le ministre de l’Education, Douglas Syakalima, en conférence de presse le jeudi 4 janvier.
Selon le ministre, cette mesure a pour effet de prévenir et d’atténuer la propagation de la maladie. Depuis le mois d’octobre le pays a déjà enregistré plus de 4 000 cas de choléra avec près de 150 décès. La journée du 4 janvier a été parmi les plus meurtrières avec 23 décès enregistrés.
Malgré ce report, le gouvernement compte rattraper son calendrier. Pour ne pas permettre aux élèves d’avoir une année scolaire au rabais, le ministre a annoncé la réduction des congés transitoires entre le premier et le deuxième trimestre. Généralement de quatre semaines, ce congé sera réduit à une semaine. Un système d'apprentissage à distance est également proposé aux élèves.
Au Zimbabwe voisin, également frappé par l’épidémie de choléra, il n'est pas question de retarder la rentrée scolaire. Les autorités de Harare ont annoncé que la date du 9 janvier reste maintenue pour le début des cours. Cependant, ils ont donné des instructions aux écoles pour prendre des précautions d’hygiène autant pour les élèves que pour le personnel. Ces précautions sont entre autres la disponibilité de l’eau potable pour la consommation et le lavage des mains, la désinfection des espaces et le ramassage des ordures.
Notons qu’au Zimbabwe, même si l'on continue d'enregistrer des décès, l'épidémie semble être à une phase moins virulente. Selon les chiffres du gouvernement, au 6 janvier le pays enregistrait 67 décès confirmés pour 15 755 cas suspects, dont 1 885 cas confirmés.
Vanessa Ngono Atangana
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