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Tribune

Au Gabon, « il faut faire preuve de ténacité et de précision »

Par Vanessa Roux, directrice de la société Val’or Conseil Par Vanessa Roux, directrice de la société Val’or Conseil
  • mercredi, 04 juin 2014 15:51

Val’or Conseil est une société, basée à Paris, spécialisée dans l’accompagnement personnalisé d’investisseurs internationaux en Afrique, et plus particulièrement au Gabon. Entretien avec sa directrice, Vanessa Roux.

Agence Ecofin : Par rapport aux autres pays africains, quels avantages présente le Gabon pour un investisseur étranger ?

Vanessa Roux : Le Gabon s’inscrit aujourd’hui dans la prespective de devenir une économie émergente. De ce fait, la mise en place du plan stratégique Gabon émergent (PSGE) a pour but de faciliter considérablement l'établissement des investisseurs étrangers. Concrètement, l’Etat a déjà pris des mesures comme investir directement dans le pétrole ou le bois, créer des partenariats ainsi que construire et développer des zones économiques spécifiquement dédiées à l’accueil des investisseurs. On peut d’ailleurs citer la zone de Nkok situé à quelques kilomètres de la capitale, Libreville ou encore la zone économique spéciale agricole de Franceville qui offrent de nombreux avantages : exonérations fiscales, taxes et droits douaniers.

AE : Pour l’investisseur étranger, existe-t-il des difficultés ou des risques spécifiques au Gabon ?

VR : Les démarches administratives sont assez lourdes et les délais parfois très longs. Il est très important d’être accompagné et de pouvoir compter sur des partenaires locaux qui pourront faire bénéficier aux investisseurs de leurs savoirs. Il faut faire preuve de ténacité et de précision.

AE : Quelles différences avez-vous constatées entre ce que l’investisseur s’attend généralement à trouver au Gabon et la réalité qu’il y découvre ?

VR : Le Gabon bénéficie d’une image positive à l’extérieur. La réalité les rattrape au niveau des formalités de visa complexes qui les découragent, notamment le précieux sésame qui est la lettre d’invitation. En arrivant, Ils sont souvent surpris par la taille du marché et par la qualité des infrastructures dans la capitale. Toutefois, cela ne les décourage en rien car il ne s’agit que de détails.

AE : Une fois le financement acquis, combien de temps faut-il encore compter pour lancer un projet au Gabon, par exemple en immobilier ? ou en industrie ?

VR : Il faut savoir que lorsqu’on souhaite investir dans un quelconque pays d’Afrique, il faut parfois faire preuve de patience…

AE : Lorsque vous accompagnez un investisseur au Gabon, quel est précisément votre rôle ? votre valeur ajoutée ?

VR : Lors de mes missions d’accompagnement, je m’assure tout d’abord de fournir à mes partenaires, tous lesrenseignements pratiques, les spécificités locales et les procédures du pays afin qu’ils puissent avoir une approche stratégique du marché. J’effectue une recherche des contacts fiablesen adéquation avec leur projet car il est essentiel d’avoir un réseau pour aborder le marché. Je leur permets donc de rencontrer leurs futurs partenaires locaux qui leur permettront de réussir leur mission d’investissement.

AE : Vous est-il arrivé de juger qu’un projet, ou même un investisseur, n’est pas recommandable pour le Gabon ?

VR : Qui suis je pour en juger? Il existe des projets en tous genres. Si je ne suis pas convaincue par le bien fondé d’un projet, je ne le recommande pas.

AE : A l’étranger, on ne connaît généralement du Gabon que Libreville, et dans une moindre mesure Port Gentil. Les investisseurs, hors industries extractives, ont-ils de l’intérêt pour le reste du territoire ?

VR : Vous semblez oublier la région de Franceville, Lambaréné, Makokou. Il existe un grand nombre d’opportunité pour les investisseurs dans le domaine agricole , de la transformation du bois, de l’environnement ou de l’écotourisme .

AE : Vous-même, quel est votre niveau de connaissance du territoire gabonais dans son ensemble ?

VR : J’ai eu à visiter certaines régions dont Port-Gentil, Lambéréné, Franceville pour ne citer que les grandes villes. Cependant, l’accès reste difficile (coûts élevés du transport, irrégularité des compagnies aériennes locales). Le réseau routier se développe fortement à l’intérieur du Gabon, cependant les temps de trajet restent longs.

AE : Le président Bongo semble assez proche de son homologue rwandais. Pensez-vous que le modèle de développement économique du Rwanda soit applicable au Gabon ?

VR : Depuis près de 10 ans, le Rwanda connait une croissance continue. En 2013, la Banque mondiale à classé le Rwanda au rang de deuxième pays ayant effectué les meilleures réformes depuis 2005 et 52ème au Doing business. Le Gabon a entamé depuis 2009 une série de réformes, alors pourquoi ne pas s’en inspirer?

AE : Les relations économiques avec la France ont-elles évolué ces dernières années ?

VR : Les relations économiques ont évolué tout simplement. La France, partenaire historique, voit ses parts de marché diminuer par l’arrivée de nouveaux compétiteurs, plus agressifs.

Le président Ali Bongo à incité les entreprises françaises à êtres plus offensives sur le marché gabonais en créant des partenariats locaux afin d’avoir une « une offre franco-gabonaise de qualité ».

Par Vanessa Roux, directrice de la société Val’or Conseil

 
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