(Agence Ecofin) - Amener plus d’Etats à rejoindre le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Voilà, entre autres, une des attentes fortes qui a soutenu la célébration du cinquantenaire de la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC).
L’événement – qui s’est tenu au Centre international de conférence Abdou Diouf à Diamniadio au Sénégal, les 13 et 14 novembre 2019 – était couplé au 20e anniversaire de la Décision de Yamoussoukro (DY), qui préconise la libéralisation du ciel africain.
À ce jour, 28 pays*, qui représentent plus de 80 % du marché de l'aviation en Afrique, ont adhéré au MUTAA. Parmi ceux-ci, 18 pays ont déjà signé le protocole d’application.
Pendant les deux jours de rencontre, les participants ont, en outre, échangé sur les défis en matière d’optimisation des ressources humaines dans le secteur de l’aviation en Afrique. Ils ont convenu de l’élaboration d’une feuille de route pour l’harmonisation de la formation aéronautique et la promotion des femmes dans le secteur.
Il était également question de faire le point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de diverses initiatives régionales visant à améliorer la sécurité et la sûreté aérienne, la fourniture de services de navigation aérienne, ainsi que le développement durable des infrastructures aéroportuaires sur le continent.
Ces états des lieux étaient d’autant plus nécessaires que le marché de l'aviation en Afrique est appelé à croitre significativement au cours des prochaines années.
« Conformément aux prévisions de trafic à long terme de l'Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le trafic passager en Afrique devrait augmenter de 4,3 % par an jusqu’en 2045, tandis que le trafic fret devrait également croître plus rapidement que la moyenne mondiale, à 3,9 % par an, au cours de la même période », a indiqué le président du conseil de l’OACI, Olumuyiwa Benard Aliu (photo).
« Grâce à ces augmentations, le secteur devrait générer jusqu’à 9,8 millions d'emplois d'ici 2036, en triplant sur la même période sa contribution à 159 milliards de dollars au PIB de l’Afrique ».
* Bénin, Burkina Faso, Botswana, Cap Vert, République centrafricaine, Tchad, Congo, Côte d'Ivoire, Égypte, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée Conakry, Kenya, Libéria, Mali, Mozambique, Niger, Nigéria, Rwanda, Sierra Leone, Afrique du Sud, Swaziland, Togo, Zimbabwe, Lesotho et Cameroun.
Romuald Ngueyap
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