(Agence Ecofin) - Multiplication des postes de montage, corruption exacerbée, état piteux des routes, voilà ce que dénoncent les chauffeurs sénégalais, maliens, burkinabè et togolais qui se déploient tous les jours sur le corridor Dakar-Bamako, devenu désormais un véritable parcours du combattant.
Au cours d’un point de presse la semaine dernière, au Port sec de Sandiara, ils ont exprimé leur colère et fustigé les tracasseries dont ils sont victimes sur cet axe vital de ravitaillement.
A en croire, Pape Mamadou Ndiaye, secrétaire général des Syndicats des acteurs du transport national et transnational du Sénégal, le trajet qui va de Dakar à Bamako au Mali est parsemé de pas moins de 23 postes de montage dont 15 en territoire sénégalais, pourtant la réglementation de CEDEO est claire là-dessus : Elle a dit qu’il ne doit y avoir que trois montages au niveau du corridor, explique-t-il.
Cette situation est également dénoncée par les chauffeurs maliens qui révèlent qu’il faut débourser entre 250 à 300 000 FCFA par camion pour effectuer ce trajet, ou les arrêts sont nombreux causant des retards considérables. Ils y voient une odeur de corruption entretenue par les forces de sécurité et les services de douane.
A côté de cela, les chauffeurs pointent également un doigt accusateur sur l’état impraticable des routes qui sont à l’origine de plusieurs accidents et de la dégradation de leurs véhicules.
Si les décideurs politiques ne prennent pas urgemment des mesures pour résorber ces tracasseries qui perdurent depuis des années, les chauffeurs du Corridor Dakar-Bamako, n’excluent pas un mouvement de grève dans les prochaines semaines, indique Pape Mamadou Ndiaye.
Romuald Ngueyap
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