(Agence Ecofin) - Depuis quelques années, le Zimbabwe souffre d'une pénurie persistante de carburant, à l'origine d'interminables queues d'automobilistes devant les stations-service du pays. La situation s’est encore dégradée ces dernières semaines. Pour changer la donne, le gouvernement veut trouver un substitut au précieux liquide en encourageant l’utilisation des véhicules électriques, a révélé un de ses membres.
Fortune Chasi (photo), ministre de l’Energie, a déclaré dimanche sur son compte Twitter que le gouvernement travaillait à la mise en place de mesures d’incitation à l’utilisation et au développement des voitures électriques dans le pays.
« Le gouvernement soutient l’introduction des voitures électriques. Ainsi, les incitations nécessaires seront annoncées prochainement et l'infrastructure installée dans les stations-service et le long des routes principales », a écrit le ministre qui prend actuellement part au Congrès mondial sur l’énergie à Abu Dhabi.
Cette annonce, quoique louable, ne convainc cependant pas la majorité des Zimbabwéens qui estiment que la mesure ne pourra pas être implémentée d’ici tôt, car le pays connait un sévère déficit en énergie électrique.
Du fait de la vétusté de ses équipements et de la baisse de la pluviométrie qui assèche son unique barrage hydroélectrique de Kariba, la compagnie de production et de distribution d'électricité (ZESA) est contrainte depuis la mi-mai de procéder à des délestages généralisés qui durent parfois 16 heures par jour. Le Zimbabwe a actuellement une production électrique nominale de 969 MW pour une demande de 2 100 MW.
Romuald Ngueyap
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