(Agence Ecofin) - Au G5 Sahel, on reste convaincu que le développement des infrastructures est un levier efficace pour combattre l’insécurité transfrontalière. Ouagadougou a abrité, le 6 septembre 2019, la cérémonie de lancement de l’étude de faisabilité du projet de chemin de fer du G5 Sahel dénommé « Transsahélien ». Cet ambitieux chantier devrait, à terme, relier la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.
Si aucune date n’a été donnée pour le démarrage du projet, Mikaïlou Sidibé, expert en infrastructures au G5 Sahel, a toutefois indiqué que l’étude de faisabilité devrait durer environ 10 mois.
Il sera question entre autres de définir la structure des liaisons ferroviaires existantes et de décrire les tracés possibles, les conditions topographiques, géologiques, et autres conditions d’environnement, et de préciser les points de départ et d’arrivée ainsi que les localités traversées ; établir un diagnostic général des conditions actuelles de transport des biens et des personnes dans l’espace G5 Sahel ; et proposer une estimation sommaire des coûts d’investissement requis et un mécanisme de financement du projet.
A en croire Mikaïlou Sidibé, le tracé sommaire disponible est actuellement à 5 000 km, en tenant compte des sections de rails existant dans certains pays.
Rappelons que c’est lors du premier sommet ordinaire du G5 Sahel tenu en novembre 2015 à N’Djamena, au Tchad, que les chefs d’Etat ont décidé de la construction de ce chemin de fer pour unir leurs pays. Le projet est actuellement inscrit dans le Programme d’investissement prioritaire du G5 Sahel dont la première phase couvre la période 2019-2021 et qui contient 40 projets structurants à impact rapide.
Romuald Ngueyap
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