(Agence Ecofin) - Au Kenya, la société libanaise Zakhem Construction fait actuellement face à de graves difficultés financières. En août 2020, un tribunal commercial a rendu une ordonnance interdisant à la société publique du pétrole (KPC) de lui verser une partie des fonds qu’elle lui doit sauf si cet argent est reversé à Ecobank son prêteur.
Selon les autorités judiciaires, Zakhem aurait en effet mis en place des mécanismes pour tenter d’éviter le remboursement d’un prêt de 5,2 milliards de shillings, soit 50 millions de dollars.
Pour rappel, la firme de construction avait livré le pipeline long de 450 km en juillet 2018 et n’avait, au moment de la prononciation du verdict pas reçu le reste des fonds que lui doit l’État kényan.
Par ailleurs, une autre ordonnance du tribunal stipule que les agents du service de la qualité doivent saisir jusqu’à 1,7 million de dollars sur les comptes de la société à la Stanbic Bank. Cependant, les procédures judiciaires montrent que Zakhem n’avait que 3 900 dollars sur ses comptes.
L’intervention des services de la qualité n’a pas encore été justifiée par les autorités, mais elle pourrait être liée à une mauvaise qualité de l’infrastructure ou des autres infrastructures connexes comme les dépôts. Plusieurs saisies ont été effectuées jusque-là. Si pour l’instant la situation reste confuse, les autorités devraient bientôt fournir une mise à jour de la situation, estime la presse locale.
Les services de la qualité ont aussi demandé au juge de leur donner une autorisation pour saisir les sommes dues à Zakhem par la KPC. Une demande rejetée par le juge qui a indiqué que les montants étaient déjà gelés par une ordonnance distincte du tribunal.
Le conduit permettra de répondre de manière adéquate aux besoins en pétrole du pays et de la région, des besoins qui devraient atteindre 11,4 milliards de litres en 2020.
Olivier de Souza