(Agence Ecofin) - En Libye, les revenus pétroliers du mois de janvier ont reculé de 30% par rapport à ceux de décembre 2018. Selon la société publique du pétrole (NOC), ils affichent seulement 1,6 milliard de dollars.
Une situation engendrée par la situation sécuritaire délétère dans le Sud libyen où les affrontements ont repris et paralysé l’exploitation du brut.
Le patron de la NOC, Mustafa Sanalla (photo), a indiqué que si 2018 représentait une année de record en matière de revenus pétroliers, sur les 5 dernières années, 2019 a commencé sous de mauvais auspices avec la force majeure déclarée sur le plus important champ de production du pays : Sharara.
La force majeure n’y a été levée que lundi dernier. Pour les responsables, l’impact de cette situation a été catastrophique pour les caisses publiques. Il faut noter que d’autres champs sont longtemps restés fermés depuis le début de l’année.
Mustafa Sanalla a déclaré que la NOC accordera toujours la priorité à la sécurité de son personnel et travaillera sans relâche à la reprise de la production à Sharara.
« En levant le cas de force majeure, nous espérons que toutes les parties comprendront l'importance de nous permettre de produire, sans entrave et sans négociation politique et militaire. Les groupes armés ne peuvent plus être autorisés à entraver de cette manière notre redressement économique et national », a-t-il ajouté.
La Libye produit actuellement un peu plus d’un million de barils par jour de pétrole.
Olivier de Souza