(Agence Ecofin) - Le Kenya envisage d’envoyer en février prochain, une mission commerciale en Iran afin de garantir l’approvisionnement en thé noir de ce marché qui lui est stratégique rapporte Businessdailyafrica.
Cette manœuvre, la troisième en l’intervalle de 4 ans permettra de rencontrer les représentants gouvernementaux et les membres de l’Association iranienne du thé. L’annonce arrive dans un contexte où les tensions entre l’Iran et les USA entravent depuis quelques mois, le commerce de thé entre le Kenya et le pays du Golfe persique.
En effet, pour organiser les échanges entre les partenaires, les négociants doivent faire passer les cargaisons de thé par un pays tiers du fait des risques de représailles américaines liées aux transactions directes avec la République islamique.
« L’Iran demeure l’un de nos marchés clés et la demande de thé est encore élevée dans le pays. La vente de thé via une tierce partie est une affaire coûteuse pour les négociants », indique Anthony Muriithi, directeur général de l’Autorité de l’agriculture et de l’alimentation (AFA).
Pour certains experts, cette situation sur le marché iranien vient souligner la nécessité pour la filière kenyane de se positionner sur une ligne de thés à plus forte valeur ajoutée, susceptibles de générer de meilleurs revenus.
Une des pistes envisagées dans cette optique, pourrait notamment être le développement de la production et de l’exportation des thés spéciaux (thés vert, pourpre et orthodoxe) très prisés en Europe de l’Ouest et en Russie.
Espoir Olodo
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