(Agence Ecofin) - Au Kenya, les cinq raffineries de sucre appartenant à l’Etat doivent près de 17,1 milliards de shillings (168 millions $) à l'administration kényane des impôts (KRA), rapporte Businessdailyafrica. Parmi les compagnies concernées figurent Mumias, Nzoia, South Nyanza, Muhoroni et Chemelil.
D’après Ruth Wachira, commissaire chargé des taxes intérieures à la KRA, cette enveloppe comprend des arriérés de 11,8 milliards de shillings accumulés depuis le début du mois d’octobre dernier ainsi que des intérêts et pénalités s’élevant à 5,3 milliards de shillings.
Si face à cette situation de nombreuses voix plaident en faveur d’un effacement du fardeau fiscal des compagnies publiques par le gouvernement afin de leur permettre de faire face à leurs problèmes actuels, du côté de la KRA, on indique qu’un tel plan n’est pas sur la table.
« Les entreprises se sont engagées dans des mécanismes de règlement de leurs dettes fiscales. Les différents bureaux de services fiscaux surveillent leur conformité afin de s’assurer qu’ils s’acquittent de leurs obligations fiscales. », explique Mme Wachira.
Pour certains observateurs, l’exécutif pourrait bien être forcé d’effacer à terme, l’ardoise des entreprises publiques si celles-ci n’y arrivent pas, étant donné qu’il prévoit de les céder au secteur privé dans le cadre des réformes visant à renforcer la compétitivité de l’industrie.
Le secteur sucrier kényan est actuellement confronté à de nombreux problèmes dont la vétusté des installations, le manque d’infrastructures de transport, la mauvaise gouvernance et des coûts de production élevés.
Le pays appliquera pour deux années supplémentaires, les mesures de sauvegarde du COMESA afin de protéger sa production sucrière.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.