(Agence Ecofin) - Au Kenya, les autorités souhaitent une nouvelle extension des mesures de sauvegarde du Marché Commun d’Afrique australe et orientale (COMESA) pour protéger l’industrie sucrière, rapporte Business Daily Africa. La dernière prorogation en date, obtenue depuis octobre 2016, devrait s’achever en février 2019.
« Nous demandons plus de temps parce que nous n’avons pas rempli les conditions qui nous ont été imposées », affirme Chris Kiptoo (photo), Secrétaire principal au Commerce.
Cette demande qui intervient en marge du sommet du bloc régional, qui se tient actuellement en Zambie, suscite de nombreuses interrogations du côté de certains experts.
« Le gouvernement ne s’attaque pas aux vrais problèmes, mais s’obstine à chercher une protection pour l’industrie qui n’est pas du tout compétitive », note Ansetze Were, une économiste interrogée par Business Daily Africa.
Pour rappel, le coût de production d’une tonne de sucre au Kenya est de 9 000 shillings soit plus du double de celui de Maurice (4 000 shillings).
Le Kenya qui bénéficie de protections pour son industrie depuis plus de 15 ans, ne produit que 600 000 tonnes de sucre par an contre une consommation de 870 000 tonnes de la denrée.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.