(Agence Ecofin) - La Banque mondiale va allouer, via l’Association internationale de développement (IDA), son institution qui aide les pays pauvres, un financement de 100 millions $ en vue de prévenir et endiguer les violences en République démocratique du Congo (RDC).
En plus de soutenir les victimes, le projet s’emploiera à faire évoluer les normes sociales en promouvant l’égalité hommes-femmes et en suscitant des changements de comportement. Il s’appuiera, à cette fin, sur une collaboration étroite avec les organisations de la société civile.
Cela est particulièrement nécessaire dans la mesure où, en RDC, 74,8% des femmes et 59,5% des hommes trouvent normal qu’un mari batte sa femme. Ainsi, pour la Banque mondiale, l’implication des hommes et des garçons permettra de démontrer que ces violences ne sont pas simplement une affaire « d’ordre privé », mais qu’elles concernent toute la collectivité.
En outre, malgré le recul des violences physiques à l’encontre des femmes et des violences sexuelles, entre 2007 et 2014, passées respectivement de 64 à 52% et de 33 à 27%, leur prévalence reste à un niveau inacceptable.
Le projet prévoit donc le déploiement d’un nombre conséquent d’acteurs locaux (hommes et femmes), qualifiés et reconnus dans leur domaine : assistants juridiques, travailleurs sanitaires et sociaux, enseignants et responsables religieux. Ces équipes mettront en place des activités de prévention dans les régions ciblées de quatre provinces de l’Est du pays : Sud-Kivu, Nord-Kivu, Maniema et Tanganyika.
Au total, le projet de prévention et de lutte contre les violences sexistes concernera directement 795 000 bénéficiaires, au cours des quatre prochaines années, dont 400 000 femmes et filles.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.