(Agence Ecofin) - L’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a dévoilé un rapport sur l’évolution de la biodiversité du deuxième plus grand lac d’eau douce au monde, le lac Victoria.
Selon le rapport, 20% des espèces du lac situé en Afrique de l’Est seraient menacés de disparition. Parmi ces espèces menacées, 204 (76%) seraient endémiques au lac Victoria, ce qui signifie que leur disparition de cette importante étendue d’eau induit leur disparition définitive de la planète.
Selon les experts de l’IUCN, les principales causes de ces disparitions sont la pollution d’origine industrielle et agricole (engrais et produits chimiques), le défrichage ainsi que la surexploitation des ressources.
Le document indique que ces disparitions pourraient avoir un effet désastreux non seulement sur l’écosystème du lac, mais également sur l’économie des pays du bassin du lac Victoria (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Burundi et Rwanda). Elles pourraient également avoir des répercussions directes sur plusieurs communautés locales, dont l’économie et l’alimentation sont fortement liées à la biodiversité du lac.
Notons que ce rapport ne prend pas en compte toutes les espèces faisant partie de l’écosystème du lac Victoria, parce qu’elles n’ont pas encore été découvertes.
« Nous espérons que ce rapport favorisera une gestion plus durable des terres et de l'eau dans le bassin du lac Victoria, en informant les décideurs et les programmes de conservation », a déclaré Will Darwall, chef de l'unité de la biodiversité d'eau douce de l'IUCN.
Ce rapport vient souligner l’importance du défi climatique en Afrique. Le continent, qui est le plus touché par ce phénomène, avait déjà procédé, il y a quelques jours, à l’ouverture du premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement sur le Fonds bleu pour le bassin du fleuve Congo, en Afrique centrale.
Moutiou Adjibi Nourou
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.