(Agence Ecofin) - Le Palais des Congrès de Yaoundé, la capitale camerounaise, abrite, depuis ce 30 septembre 2019, le « Grand dialogue national » convoqué par le chef de l’État camerounais, afin de trouver des solutions à la crise qui secoue les deux régions anglophones du Cameroun depuis 3 ans.
Huit commissions ont été créées dans le cadre de cette consultation nationale, dont les travaux ont été ouverts par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. La première va s’occuper des sujets relatifs au bilinguisme, à la diversité culturelle et la cohésion sociale. La 2e commission s’intéressera au système éducatif. La 3e, au système judiciaire. La 4e, à la décentralisation et au développement local. La 5e quant à elle s’appesantira sur la problématique de la reconstruction et au développement des régions touchées par la crise. La 6e, au retour des réfugiés et des personnes déplacées. La 7e, au désarmement, à la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants. Et la 8e, au rôle de la diaspora dans la crise et dans le développement du pays.
En 2016, un mouvement d’humeur des avocats et enseignants réclamant la prise en compte de la particularité des régions anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest) dans la gestion des affaires publiques au Cameroun, a muté, des mois plus tard, en revendications indépendantistes. Depuis lors, des affrontements opposent quasi quotidiennement des militants séparatistes aux forces de défense camerounaises déployées sur le terrain. Ce conflit interne a déjà fait des centaines de milliers de déplacés et environ 2000 morts. Il a également lessivé tout le tissu économique de cette partie du Cameroun. D’où les espoirs de sortie de crise placés dans ce « Grand dialogue national », qui s’achève le 4 octobre 2019.
BRM
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