Le Brexit va influencer l’aide de l’européenne à l’Afrique

(Ecofin Hebdo) - L’une des conséquences de la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne, sera la baisse de 15% des budget de Bruxelles pour l’aide au développement. La Grande-Bretagne devrait en revanche augmenter ses aides bilatérales, mais de combien ?

 

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Le Brexit va réduire de 15% l’aide européenne à l’Afrique

La sortie annoncée du Royaume-Uni de l'Union européenne va affecter l’Afrique. Le Brexit implique une réduction de près de 15% du budget Fonds européen de développement (FED), principal instrument de l’aide au dévelop-pement. Le Royaume-Uni est aujourd’hui le 3e contributeur au FED derrière l’Allemagne et la France. Londres pourrait se recentrer, après 2019, sur son «pré carré» du Commonwealth.

Le Royaume-Uni est l’un des plus généreux contributeurs au Fonds européen de dévelop-pement, principal instrument de l’aide au développement à l’Afrique: 409 millions de livres actuellement, soit 14,8% des contributions au fonds. Le 11e FED, voté pour la pé-riode 2014-2020, représente environ 29 milliards d’euros de dons destinés en grande partie à la construction d’infrastructures en Afrique dans les domaines de l’énergie, de l’eau..

A ce jour, l'UE à 28 constitue le premier donnateur et le premier investisseur en Afrique. Avec le Brexit, Il devrait manquer 425 millions d’euros pour l’aide au développement, montant de la part britannique au FED.

 

Baisse des investissements

La baisse de la croissance britannique et de la livre sterling ont déjà des conséquences sur les importations africaines et sur les investissements britanniques, parfois repoussés en raison du Brexit. Rappelons que les fonds d’investissements privés actifs en Afrique sont surtout basés à la City londonienne.

Pour 2014, les flux d'Investissements du Royaume-Uni vers les économies africaines re-présentaient 16% des flux totaux vers le continent. Le Royaume-Uni représentant de son coté 5% environ du total des exportations
africaines, selon Grieve Chelwa, chercheur à l’Université de Harvard. Le Royaume-Uni investit principalement dans les services miniers, les carrières et les services financiers, principalement en Afrique du Sud et au Kenya.

Un ralentissement de l'économie chinoise, son principal partenaire commercial, serait toutefois bien plus inquiétant pour le continent.

 

Porte d'entrée en Europe

Seule certitude, le Royaume-Uni ne sera plus le point d’entrée des produits africains vers le marché unique européen. Par exemple, les producteurs de fleurs kényans vont devoir revoir leur stratégie d'exportation vers l'Europe, la Grande-Bretagne étant leur princi-pale destination. Tous les accords commerciaux que les pays africains ont conclus avec l'UE devront être renégociés avec le Royaume-Uni en tant qu'entité autonome. Ce der-nier devra renégocier plus de 100 accords commerciaux, un processus long, qui risque d’affaiblir ses flux commerciaux avec le reste du monde.

Le Brexit devrait également affecter les subventions agricoles européennes. Pendant des années, le Royaume-Uni a critiqué la Politique agricole commune (PAC), dont les sub-ventions font baisser (artificiellement) les prix des produits européens et entravent les exportations des agriculteurs africains.

En fermant ses frontières, la Grande Bretagne risque par ailleurs de se couper de la jeu-nesse africaine qui aspire à aller étudier dans les universités britanniques.

 

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