(Agence Ecofin) - En Tunisie, le régulateur veut mettre fin à la prolifération des fausses informations sur les réseaux sociaux. Ce souhait a été réitéré, la semaine dernière, lors de la rencontre internationale organisée à Tunis par la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA), en partenariat avec le Conseil de l’Europe. L’évènement a eu pour thème : « Internet, réseaux sociaux et processus électoraux ».
Dans son allocution d’ouverture, Nouri Lajmi (photo), le président de la HAICA, a mis l’accent sur « l’impact des réseaux sociaux en période électorale et l’importance de la coopération des plateformes en ligne pour traquer la désinformation et faire respecter les règles déontologiques ». Après avoir reconnu l’importance des réseaux sociaux pour libérer l’expression des peuples, par exemple, sous les régimes dictatoriaux, il a rappelé que des problèmes tels que la désinformation et l’insécurité des données personnelles pouvaient engendrer des situations très délicates.
Pour Nouri Lajmi, l’une des causes de la désinformation est l’improbable rivalité entre les réseaux sociaux et les médias traditionnels. « Les candidats aux élections se sont saisis des réseaux sociaux en mettant en place des stratégies numériques efficaces par le biais des ‘’community management’’, dans le but d’accentuer leur popularité ou encore de gagner la bataille électorale ».
La HAICA souhaite, dans le contexte particulier nord-africain, créer un dispositif pour traquer la désinformation et produire une information crédible. L’institution aurait même déjà pris contact avec Facebook pour la mise en place d’une plateforme de fact-checking. En plus, le régulateur envisage de former les journalistes locaux pour endiguer la prolifération des infox.
Servan Ahougnon
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