(Agence Ecofin) - Depuis le 21 janvier 2019, c’est la bousculade devant les agences des différents opérateurs de téléphonie mobile. De nombreux consommateurs y sont massés. Ils désirent se faire identifier biométriquement et faire réactiver leur numéro de téléphone. Le nouveau délai fixé par le président de la République, John Magufuli, pour l’identification des abonnés a expiré le 20 janvier dernier.
Alors que de nombreux abonnés, hors-la-loi, estimaient que le processus serait allongé comme d’habitude, l’Autorité de régulation des communications (TCRA), cette fois, est passée directement à la répression. 656 091 cartes SIM non identifiées selon les règles ont déjà été désactivées.
Hier, James Kilaba (photo), le directeur général de la TCRA a fait comprendre que ce chiffre ne représente pas le nombre total des cartes SIM en infraction dans le pays. Il représente juste le nombre de cartes désactivées durant cette première phase de répression. Il a indiqué que le régulateur télécoms ne peut pas désactiver 10 millions de cartes SIM en une seule fois. Durant la seconde phase de désactivation, c’est 318 950 cartes SIM qui seront ciblées. Le patron de l’organe de régulation des télécoms a précisé que les SIM de la seconde phase entrent dans le lot des cartes qui ont été identifiées avec une carte nationale d’identité, mais pas biométriquement.
C’est le 1er mai 2019 que la Tanzanie a lancé l’identification biométrique de ses abonnés à la téléphonie mobile. En élevant d’un cran le niveau de données récoltées, le gouvernement se fixe comme objectif d’éradiquer une fois pour toutes les risques de sécurité liés à l’utilisation du mobile. Ainsi, tous ceux qui voudront demeurer joignables n’auront pas d’autre option que de se faire identifier. Au 9 janvier 2020, la plateforme tanzanienne thecitizen.co.tz soutenait que sur près de 48 millions de cartes SIM comptabilisées dans le pays, seules 28,4 millions étaient déjà en règle.
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