(Agence Ecofin) - En Ouganda, une crise se prépare peut-être dans le secteur de la télévision payante. En effet, il y a quelques jours, l'Uganda Communications Commission (UCC), le régulateur du secteur de l’audiovisuel a déclaré que les opérateurs de télévision payante avaient jusqu'au 30 avril pour payer les frais liés à l’acquisition d’une licence. L’UCC menace d’interrompre les opérateurs contrevenants.
Cette déclaration intervient, quelques jours, après un communiqué conjoint des opérateurs DSTV, Gotv, Azam TV, Kwese, Star Times et Zuku. Ces entreprises ont dénoncé l’augmentation de 2400 % des frais de licence, décidée par les nouveaux textes d’octroi de licence entrés en vigueur, en janvier dernier, à l’initiative de l’UCC. Selon les nouvelles règles, les frais de licence annuels passent d’un peu moins de 6000 dollars à près de 148 000 dollars.
« Les opérateurs de télévision payante n'auront pas d'autre choix que de répercuter cette augmentation des redevances sur les abonnés, ce que nous hésitons à faire, car cela rendrait les services de télévision payante inabordables et imposerait une charge supplémentaire aux consommateurs », ont déclaré les opérateurs.
L'UCC a déclaré, il y a peu, qu'en vertu du nouveau cadre d'octroi de licences de télévision, tous les radiodiffuseurs existants étaient censés demander de nouvelles licences depuis janvier, mois d'entrée en vigueur du nouveau cadre. Alors que la date butoir du 30 avril est désormais passée, les opérateurs ne détenant pas de nouvelles licences pourraient voir leurs services interrompus à n’importe quel moment. Jusque-là, les entreprises concernées continuent de faire front pour que les frais de licence baissent.
Servan Ahougnon
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.