(Agence Ecofin) - Au Ghana, les producteurs indépendants d’électricité avertissent qu’ils n’accepteront pas la renégociation de leurs contrats, envisagée par le gouvernement. Cette position a été communiquée par Elikplim Kwabla Apetorgbor (photo), le directeur exécutif de la Chambre des producteurs indépendants d’électricité. L’organisation compte neuf membres qui fournissent environ 1 500 MW sur les 2 525 MW générés dans le pays.
Les autorités ont, en effet, annoncé qu’elles ne voulaient désormais payer que l’électricité consommée par le pays, ce qui permettrait d’économiser 2,5 milliards de cédis, soit 454 millions $ par an.
« Qu’adviendra-t-il des investisseurs ? Qui entretiendra les centrales ? Vous ne pouvez pas juste vous lever et dire que vous désirez annuler les contrats de take-or-pay », a affirmé le représentant des producteurs.
Pour rappel, le take-or-pay est un mécanisme par lequel le vendeur, ici les producteurs d’électricité, garantit la livraison d’une certaine quantité d’énergie, et le paiement du prix, que cette dernière soit consommée ou non. C’est cette clause particulière que le gouvernement désire lever.
Les producteurs d’électricité sont déjà frustrés par certains incidents tels que les retards dans les paiements, les pertes techniques importantes ainsi que les dettes de l’Etat vis-à-vis d’eux, rappelle le responsable. « Il y a des choses à régler d’abord. Ensuite, nous reviendrons renégocier », a-t-il asséné.
Gwladys Johnson Akinocho
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