(Agence Ecofin) - Le spectre des délestages qui a hanté le secteur électrique sud-africain depuis 2008 et a été chassé au cours des dernières années, plane encore sur le pays. En effet, l’Eskom, la compagnie électrique nationale a affirmé que le système électrique est à nouveau vulnérable en raison de la hausse significative des délestages non planifiés.
La faute aux travaux de maintenance non prévus et à la baisse des stocks de charbon dans les centrales thermiques qui fournissent 90% de la production énergétique nationale.
Il y a quelques jours, le réseau électrique a été sous une pression telle que la compagnie a été obligée de mettre en service ses turbines à gaz à cycle ouvert fonctionnant au diesel.
Malgré que la demande n’ait été que de 30 436 MW pour une production de 40 000 MW, 10 000 MW de centrales avaient dû être arrêtés pour des réparations imprévues tandis que 6 000 MW étaient hors service pour des maintenances planifiées.
Selon Khulu Phasiwe, le porte-parole de l’Eskom a affirmé que les maintenances non programmées étaient principalement dues à la faible qualité des travaux de réhabilitation précédemment effectués sur les centrales touchées. Il a donc exhorté les responsables à être plus exigeants sur ces types de réalisation.
En attendant, le recours à ces turbines à gaz pour assurer la stabilité de réseau menace d’élever conséquemment le coût de production de l’énergie par la compagnie électrique nationale qui s’est battue tout au long de l’année pour redresser sa situation financière dangereusement branlante.
Gwladys Johnson Akinocho