(Agence Ecofin) - En Algérie, l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) a annoncé aux journaux publics et privés qu’elle ne pourrait pas leur verser des revenus publicitaires durant les prochains mois. L’ANEP qui est le prestataire public des collectivités locales en matière de publicité, a expliqué que ces dernières ne la payaient plus, ce qui l’empêche de remplir ses engagements envers les journaux locaux ayant communiqué pour les services décentralisés.
En fait, les caisses des collectivités locales sont vides parce que l’Etat a utilisé les fonds disponibles pour financer ses déficits.
Le défaut de paiement de l’ANEP vient s’ajouter aux récents problèmes de la presse écrite algérienne. Cette année, 5 journaux ont déjà déposé le bilan dans le pays.
Alors que l’Etat envisage relancer, pour l’année prochaine, le fonds d’aide aux médias, les professionnels de la presse écrite veulent chercher d’autres sources de revenus. C’est par exemple la solution envisagée par Naâma Abbas, ex-directrice de publication d’El Moudjahid. Pour elle « les journaux doivent chercher d’autres sources de financement pour faire face à cette nouvelle situation». N’écartant aucune solution, elle a appelé malgré tout à l’organisation d’assises pour discuter du fonds d’aide à la presse.
Pour diminuer les charges et faire face à la crise, de nombreux quotidiens algériens auraient déjà réduit le nombre de tirages en attendant le retour des paiements de l’ANEP.
Servan Ahougnon
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