(Agence Ecofin) - Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, deux anciens Premiers ministres du président algérien déchu Abdelaziz Bouteflika, ont été placés en détention provisoire à la demande de la Cour suprême dans le cadre d’enquêtes anti-corruption.
Premier ministre de 2012 à 2017, Abdelmalek Sellal (photo) a été écroué le 13 juin à l’issue de son audition par un juge d’instruction. Ce fidèle de Bouteflika figure parmi les 12 anciens ministres et préfets dont le Parquet d'Alger a annoncé avoir transmis les dossiers, fin mai, à la Cour suprême, dans le cadre des enquêtes visant Ali Haddad, ancien chef de la principale organisation patronale du pays et PDG du premier groupe privé des travaux publics en Algérie, notamment pour des faits présumés de corruption.
Quatre fois Premier ministre entre 1995 et 2019, Ahmed Ouyahia a été placé en détention provisoire le 12 juin par « le juge d’instruction près la Cour suprême » qui l’a entendu « dans des affaires […] de dilapidation des deniers publics, de transfert de biens obtenus par des faits de corruption, d’abus de fonction et d’octroi d’indus privilèges », selon l’agence de presse algérienne officielle APS.
L’ex-Premier ministre âgé de 66 ans avait été mis en examen, lundi 11 juin, par un juge d’instruction dans le cadre de l’affaire visant Mahieddine Tahkout, un homme d’affaires proche de Bouteflika.
Deux anciens ministres, un actuel ministre, cinq anciens walis (préfets) et deux walis en exercice sont également poursuivis dans le cadre de cette même affaire.
MM. Ouyahia et Sellal sont les premiers hauts dirigeants politiques algériens à rejoindre en prison plusieurs hommes d’affaires influents qui étaient affiliés au clan Bouteflika.
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