(Agence Ecofin) - En Algérie, l’Etat a réprimé, ce mardi, une manifestation étudiante. Il s’agit d’une première depuis le début des manifestations qui ont notamment conduit à la démission du président Abdelaziz Bouteflika.
D’après les informations relayées par de nombreux médias, les forces de l’ordre ont tenté à plusieurs reprises de bloquer et de disperser les manifestants, procédant notamment à des arrestations avant de disperser définitivement à coups de matraque, le cortège qui scandait notamment des slogans anti-Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée.
« Il y a eu un haut niveau de répression aujourd’hui, car pour la première fois, depuis 33 semaines, la police a tenté d’empêcher la manifestation des étudiants. Une présence policière extrêmement importante avec plus d’une centaine d’interpellations qui ont commencé avant même le début de la manifestation », a décrit le journaliste indépendant Khaled Drareni à la chaîne d’information France 24 tout en évoquant des « arrestations brutales ».
Cette première répression des manifestations hebdomadaires qui ont lieu en Algérie, pourrait marquer un nouveau tournant dans la gestion de la crise par le pouvoir en place. Elle intervient quelques jours après l’annonce de la tenue des prochaines élections algériennes, le 12 décembre prochain. Une annonce qui n’avait pas obtenu l’assentiment de la population algérienne qui manifeste depuis plusieurs mois sous la bannière du mouvement « Hirak ».
Moutiou Adjibi Nourou
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