(Agence Ecofin) - Le groupe américain Newmont Mining a rejeté l’offre de rachat de Barrick. Son conseil d’administration a déterminé « à l’unanimité » que la proposition n’est pas dans le meilleur intérêt des actionnaires.
Parmi les raisons évoquées, on retrouve l’absence de prime, ce qui serait inhabituel pour une transaction de cette taille. En outre, Newmont estime que le portefeuille de sites de Barrick comporte plusieurs juridictions minières « défavorables et à haut risque ».
Elle a également souligné les importants problèmes opérationnels et de viabilité en cours sur certains actifs de Barrick.
Il faut noter à ce titre que la filiale de Barrick, Acacia Mining, est accusée par le gouvernement tanzanien d’avoir sous-déclaré sa production et ses recettes d’exportations. Barrick est en train de négocier avec l’Etat pour régler le différend qui ralentit les opérations et occasionne des pertes financières.
En dehors de la Tanzanie, on peut aussi citer la RDC où Barrick opère sur la mine d’or Kibali. L’environnement minier dans ce pays est devenu critique depuis que l’Etat a décidé de réviser son code minier.
Ainsi, selon le PDG Garry Goldberg, la compagnie préfère fusionner avec le Canadien Goldcorp, opération qui menacerait le rang de leader mondial de l’or de Barrick.
« Les actifs de Newmont Goldcorp seront situés dans des juridictions minières favorables et des districts aurifères prolifiques sur quatre continents », a déclaré Newmont.
Pour rappel, la proposition de Barrick valait 17,8 milliards $ alors que la fusion entre Newmont et Goldcorp est évaluée à 10 milliards $.
Louis-Nino Kansoun
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Accra, Ghana