(Agence Ecofin) - En 2018, l’Afrique du Sud a enregistré une baisse de plus de 10 % de sa production de nickel. Le pays a produit 43 000 tonnes du métal contre 48 000 tonnes selon le « Commodity Markets Outlook » de la Banque mondiale publiée en avril dernier.
Depuis son pic de 57 000 tonnes en 2015, la production sud-africaine de nickel n’a plus jamais été à la hausse. Ce ralentissement peut s’expliquer par la chute des cours des matières premières, survenue cette année-là, qui a poussé les compagnies minières à suspendre ou fermer l’année suivante certaines de leurs opérations.
En outre, le secteur minier sud-africain traverse depuis plusieurs mois l’une des plus importantes crises de son histoire. Elle est confrontée à des problèmes allant de la hausse des coûts (électricité, salaires, infrastructures) aux troubles sociaux, revendications ouvrières et licenciements dans les mines.
La nation arc-en-ciel est toujours le leader de la production de nickel en Afrique, devant Madagascar.
Après une forte baisse vers la fin de l’année passée, le prix du nickel a augmenté de 8,3 % au premier trimestre 2019 en grande partie à cause des inquiétudes suscitées par les perspectives du plus grand producteur mondial, Vale.
Selon la Banque mondiale, il devrait continuer de grimper pendant le reste de l’année, mais demeurera inférieur à la moyenne enregistrée en 2018.
A moyen et à long terme, la demande de nickel devrait augmenter à mesure que la fabrication de véhicules électriques augmentera et que la composition des batteries changera pour utiliser davantage de nickel.
Louis-Nino Kansoun
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Accra, Ghana