(Agence Ecofin) - Le Projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (Precasem), financé par la Banque mondiale, a lancé, en avril 2019, une « campagne de levé géophysique aéroporté complémentaire », dans les régions du Littoral, du Sud, de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord, apprend-on dans une réclame.
Cette campagne, qui s’achève officiellement en juin 2020, permettra d’explorer le sous-sol de ces cinq régions camerounaises, afin de déceler leur potentiel minier. Ces travaux d’exploration du sous-sol camerounais sont réalisés par l’entreprise sud-africaine Geotech Airbone Ltd.
L’on se souvient que c’est le même opérateur qui avait déjà conduit, à partir de janvier 2014, la première campagne de « levé géophysique aéroporté » couvrant une superficie de 160 000 km2, répartie dans six régions du pays (Nord, Adamaoua, Ouest, Est, Littoral et Centre).
Ces travaux, couplés au programme de cartographie géologique et géochimique lancé le 24 janvier 2017 dans six régions camerounaises (Adamaoua, Centre, Est, Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest), ont déjà permis de déceler des indices miniers sur 300 nouveaux sites, au cours de la période 2014-2019.
Selon le gouvernement camerounais, les minéraux enfouis dans le sous-sol de ces nouveaux sites sont variés. Il s’agit notamment de l’or, du zinc, des terres rares, de l’uranium, du nickel, du rutile ou encore du manganèse.
Pour rappel, toutes ces activités de prospection visent à évaluer le potentiel minier réel du Cameroun, pays dont seulement 40% du territoire avait déjà fait l’objet d’exploration minière au moment du lancement du Precasem.
Au terme de ce programme, apprend-on, le Cameroun compte être doté de 13 nouvelles cartes géologiques étayant les ressources minières des zones jusqu’ici non explorées et ayant fait l’objet d’un nouvel inventaire, et surtout porter la superficie du territoire désormais explorée de 40 à 70%.
Brice R. Mbodiam
Sofitel Manhattan, NY, USA