(Agence Ecofin) - Lors d’une rencontre qui se tient depuis le début de la semaine et qui s’intéresse aux défis du secteur pétrolier nigérian, Aliko Dangote (photo), a demandé aux investisseurs africains d’injecter des capitaux dans l’industrie du raffinage pétrolier. Ce domaine est selon l’homme le plus riche du continent, une niche très porteuse.
Si le Nigeria est le premier producteur de pétrole brut en Afrique, le pays d’Afrique de l’Ouest importe plus de la moitié de sa consommation de produits pétroliers en raison d’une très faible capacité de raffinage pétrolier. Un contraste auquel, Dangote compte apporter une réponse avec la construction d’une raffinerie de 650 000 barils par jour pour une enveloppe de 10 milliards de dollars.
La raffinerie qui sera l’une des plus grandes du monde en termes de capacité, devrait générer pas moins de 4 000 emplois directs.
La production de l’usine sera principalement destinée à satisfaire la demande interne. Le pays pourrait ainsi économiser plus de 12 milliards de dollars sur les importations de produits pétroliers. Le groupe Dangote se transformerait en un géant énergétique dont les recettes devraient atteindre 30 milliards de dollars et selon les analystes, Dangote deviendrait l’un des industriels les plus riches du monde.
Comme au Nigeria, le problème du raffinage de la production de brut se pose dans la majorité des pays producteurs du continent africain. Une fois le pétrole extrait, il est acheté par les négociants (Vitol, Glencore etc.) qui le transforment dans les raffineries en Europe, avant de revenir le commercialiser sous forme de produits pétroliers, ce qui revient plus cher.
D’après les propos du Tycoon, la demande en produits pétroliers traités au niveau local, est énorme alors que l’offre est minuscule.
En Afrique, seul le Niger réussit à traiter sa consommation interne dans sa raffinerie.
Olivier de Souza